Après cette superbe croisière, nous récupérons les affaires laissées au centre de plongée durant la croisière et retournons chez Kornelis pour s'installer à nouveau dans notre petite pension.
Au programme du lendemain, repos ! Il fait une chaleur étouffante et nous avons un peu la flemme de faire quoi que ce soit. Nous prenons quand même le temps de nous renseigner auprès des clubs de plongée pour pouvoir retourner sur la partie nord de Komodo que nous avons beaucoup aimé.
Le club avec lequel nous avons fait la croisière est complet pour le lendemain et un autre que nous avions déjà repéré est également plein. Comme ce n'est pas les centres de plongée qui manquent ici, nous en choisissons un au hasard qui a de la place. Celui dans lequel nous entrons a une jolie terrasse, les tarifs ne sont pas élevés et le patron est très sympa au premier abord. Le rendez-vous est donc pris pour le lendemain matin.
Le soir, nous craquons un peu et allons dans un super bon restaurant italien, un peu cher pour l'Indonésie mais les pizzas y sont succulentes !
Le jour suivant, nous passons au club récupérer le matériel et, après nous être acquittés du droit d'entrée dans le parc naturel, nous embarquons sur le bateau. Nous avons ensuite un peu plus de deux heures de navigation pour rejoindre notre premier lieu de plongée, Cristal Rock. Le temps d'une petite sieste et c'est déjà l'heure de s'équiper. Nous nous mettons à l'eau et descendons rapidement. Le courant est très fort et très changeant, il nous tire parfois vers la surface, d'autre fois vers le fond (à certains moments, nous voyons nos bulles descendre !). Il faut donc être assez réactif et s'accrocher dès que possible. Les requins sont au rendez-vous et, en plus des pointes blanches et pointes noires, il y a également un gros gris de récif qui se balade comme si le courant n'existait pas.
Baliste clown |
Un beau poisson feuille rose |
Oups... les bulles d'Elise descendent... On appelle cela machine-à-laver quand le courant part dans tous les sens ! |
Heu, vous avez dit courant ? |
Les conditions ne sont pas évidentes mais lorsque le détendeur de Sylvain se met à mal fonctionner, cela devient encore un peu plus compliqué ! En fait, le premier étage est défectueux et chaque inspiration nécessite un important effort d'autant que le courant et la pression n'arrangent pas les choses. C'est un peu comme respirer avec une petite paille pendant un footing... pas terrible.
Après la plongée, Sylvain signale immédiatement à l'instructeur présent à bord (mais qui ne plonge pas) le problème. C'est tout juste s'il n'engueule pas Sylvain..., charmant ! D'autant que si cela était arrivé à une personne débutante, cela aurait pu vraiment mal tourner. Il change le détendeur sans un mot d'excuse ! (alors qu'il est responsable du matériel et est censé le vérifier).
Pour la deuxième plongée, nous changeons de site. Pendant cette plongée, nous admirons un superbe poisson crapaud rose, des beaux balistes et de gros poissons anges. Au bout d'à peine une quarantaine de minutes, le guide débutant s'aperçoit qu'il a deux minutes de palier et, au lieu de continuer la plongée à moindre profondeur, il décide d'y mettre fin... On ne comprend pas trop pourquoi mais bon...
Une fois remontés sur le bateau tout rouillé où rien ne sépare le pont de la mer (si vous glissez, c'est direct à l'eau), nous prenons le déjeuner. Le repas est plutôt bon mais l'instructeur qui ne plonge pas s'est copieusement servi avant tout le monde pendant que nous nous déséquipions et il manque de la viande pour les derniers clients...
Pour la dernière plongée, nous nous mettons à l'eau à environ 200 mètres du récif. Nous descendons à 20 mètres et commençons à palmer pour rejoindre le site mais nous avons le courant de face et n'avançons pas. Au bout de quelques minutes, le guide fait remonter tout le monde... Nous retournons sur le bateau, changeons les bouteilles et, cette fois, nous faisons déposer plus près du récif. La troisième plongée est agréable sans être exceptionnelle.
Bilan des courses, 3 plongées, 3 soucis différents. Le lendemain soir, nous recroiserons un couple sympa qui a plongé avec ce club et qui a eu le même problème avec un détendeur. Donc, soit celui de Sylvain a été remis en service tel quel, soit un autre connaît le même dysfonctionnement mais, dans les deux cas, c'est assez inquiétant...
Le guide nous demande si nous souhaitons replonger avec eux le lendemain, nous lui répondons que franchement, non, cela va aller.
Pour notre dernier jour de plongée à Komodo, nous retournons dans le centre avec qui nous avons effectué la croisière. La journée se passe très bien. La première plongée est particulièrement chouette avec plus d'une dizaine de tortues et des seiches changeant de forme et de couleur, magique ! Nous faisons les trois plongées dans le centre du parc.
Au retour, nous discutons avec Marij qui nous demande avec qui nous avons plongée la veille. Quand nous lui donnons le nom du club, elle sursaute et nous regarde avec de grands yeux. "Mais pourquoi eux ?" nous demande-t-elle. Elle nous explique qu'à la suite de nombreux incidents et plaintes des clients, PADI (organisme de plongée international) a refusé de renouveler leur licence... Elle nous dit que c'est de loin le pire club de Komodo et on veut bien la croire. Ne pas être sympa est une chose, jouer avec la sécurité de ses plongeurs en est une autre ! Alors quand le club cumule les deux...
Et puis c'est déjà notre dernier jour sur l'île de Flores. Après nous être régalés avec les pancakes à la banane de Kornelis, nous prenons le chemin du bureau de l'immigration. Nous arrivons à 9h15 et l'on nous demande d'attendre. Au bout d'environ 45 minutes, nous payons les visas. Puis nous attendons encore 1h30 et un policier demande a Elise de venir dans une petite pièce à l'écart. Il prend les empreintes de ses dix doigts (il ne fera pas les orteils, on vous rassure !), la prend en photo, la questionne sur les raisons de son séjour en Indonésie... Puis c'est au tour de Sylvain. Il nous dit ensuite qu'il n'a plus qu'à tamponner les passeports.
Nous attendons de nouveau quand, à 12h, nous voyant sortir quelqu'un qui a discrètement posé un panneau fermé sur le comptoir, nous apprenons que c'est la pause déjeuner et qu'il faut revenir à 13h15... Nous retournons donc à la pension en catastrophe pour faire nos sacs et libérer la chambre. Puis, nouvelle séance d'attente au bureau de l'immigration. Nous expliquons alors que nous avons un avion cet après-midi et que nous ne comprenons pas pourquoi cela met autant de temps pour un coup de tampon. Dans les 5 minutes qui suivent, un agent de l'immigration nous tend nos passeports avec le nouveau visa...
Nous avons du coup largement le temps pour nous rendre à l'aéroport et prendre notre avion en direction de Manado, au nord des Sulawesi (îles des Célèbes). Pour nous y rendre, nous avons un premier vol pour Denpassar (Bali) puis une seconde escale à Makassar, la grande ville du sud des Sulawesi. Le premier vol est impressionnant car nous décollons sous un gros orage, l'intérieur de la cabine s'illumine à chaque éclair, on entend le tonnerre et la pluie tambourine contre la carlingue.
On sent la tension des passagers, nous y compris qui pourtant n'avons pas peur de l'avion mais, finalement, nous arrivons à bon port sans trop de retard. Le reste du parcours sera, heureusement, beaucoup plus tranquille.
A bientôt
Que d'émotions!
RépondreSupprimerLe détendeur dangereux du club des nuls, le courant, les douaniers qui se méfient des français, l'orage en avion, heureusement les pizzas étaient bonnes...et les tortues jolies !
Bisous et pensées.
Annie