mercredi 14 janvier 2015

Phnom Penh partie 2

Après un nouveau trajet en bus de nuit, nous sommes de retour à Phnom Penh.

Notre bus-hôtel avec un vrai lit double !
Paradoxalement, il est plus difficile de traverser la route ici qu'au Vietnam même s'il y a beaucoup beaucoup moins de deux roues. En effet, les deux roues peuvent éviter les piétons alors qu'à Phnom Penh, la densité de voiture est forte et c'est donc aux piétons de slalomer entre les véhicules. 

Vu le peu d'heures que nous avons dormi, ce sera une petite journée aujourd'hui. Nous faisons un petit tour du côté de l'esplanade de l'indépendance, où des policiers, type CRS, se regroupent avec leur équipement de tortues-ninja. Ils semblent trouver le temps long et s'accordent une petite sieste dans les pelouses. Puis d'un seul coup, on note un mouvement, ils sont rassemblés en rangs au garde-à-vous, puis, ils se mettent tous à venir garer leurs scooters à côté de nous, qui nous tenions pourtant à l'écart. Mais ça s'arrête là, ensuite ils partent déjeuner.

Monument de l'indépendance
Un monsieur nous aborde pour nous vendre des excursions, comme il discute un peu avec nous, nous lui demandons pourquoi la police est là et pourquoi il y a des barricades faites de barbelés au bout de l'esplanade. Il nous explique que des gens sont montés à la capitale de certaines campagnes pour protester contre la répartition des terres. Mais pendant tout le temps où nous resterons là, nous n'observerons aucune manifestation dans les parages. Peut-être ont ils été bloqués en amont.
Nous visitons une petite pagode pour se mettre en appétit avant d'aller déjeuner.

Le nom des rues est parfois drôle. On peut par exemple se donner rendez-vous à l'angle de l'avenue du Général de Gaule et du boulevard Mao Tsé Toung ! 

Le soir, nous décidons d'aller dîner dans un autre restaurant d'application, qui forme également des jeunes issus de la rue ou d'orphelinats.
Le cadre est encore plus chouette que les premiers que nous avions testé. C'est une sorte de grosse maison coloniale avec un jardin tout autour qui sert de terrasse. Pour notre part, nous avons été placé au bord de la piscine. Il y a pire comme environnement ! ;-) 
Et ce soir, nous avons décidé de tenter une nouvelle aventure culinaire en entrée, les tarentules ! Comme nous avions très bien mangé dans les autres restaurants de ce type, on sait que les préparations sont un peu travaillées et l'on préfère tester ici plutôt que n'importe où. 
Malheureusement, nous avons oublié l'appareil photo, donc nous n'aurons que des images récupérées sur Internet à vous montrer.

Mmm... les bonnes tarentules !
Quand l'assiette arrive, c'est assez joliment présenté, mais ce sont quand même 3 grosses araignées que l'on a sous le nez. C'est rigolo à commander mais il y a tout de même un petit moment d'hésitation au moment de déguster. Allez, on se lance, on commence chacun par une patte. Et franchement, ce n'est pas mauvais. Ça croustille beaucoup et il y a une petite sauce pour accompagner. Premiers pas réussis. 
Et puis, il faut maintenant s'attaquer à la pièce principale, l'abdomen. A notre grande surprise ce n'est ni sec, ni desséché, il y a de la chair à l'intérieur, qui ressemble un peu à du boudin noir en terme de texture. Au niveau du goût, cela ne ressemble à rien que nous connaissons mais c'est un petit peu fort, entre boudin et foie si on devait trouver quelque chose qui s'approche vaguement de loin (mais en moins fort que le foie quand même). Nous ne pouvons pas dire que nous en raffolons, mais nous avons satisfait notre curiosité et ne sommes pas du tout traumatisés par cette expérience. Nous avons même été agréablement surpris. Bon, de là à dire qu'on en mangerait toutes les semaines, peut-être pas. Mais si l'occasion venait à se représenter nous y goûterions de nouveau.
En plat de résistance nous donnons dans le plus classique, porc au miel pour Sylvain et poulet noix de cajou pour Elise.

Le lendemain matin, nous nous rendons au marché russe (psaar Tuol Tom Pong), surnommé ainsi car les Russes venaient se ravitailler sur ce marché pendant l'occupation vietnamienne. En fait, c'est un marché classique où l'on trouve beaucoup de vêtements, de bibelots, ainsi que de la viande, du poisson, des fruits et des légumes.
L'après-midi, nous nous rendons à la grande pagode de Wat Ounalom située à côté du Palais royal.

Le drapeau du Cambodge au premier plan et celui du bouddhisme au second
Dans l'enceinte du temple, il y a plusieurs jolies statues d'éléphants et, comme bien souvent, une énorme cloche et un gong.



Un bonze se dirige vers nous et avant même que nous ayons pu protester, nous "baptise" avec son espèce de long chapelet en boules de bois, nous met une tape sur le front et nous glisse un bracelet au poignet. Bon, ça c'est fait !


Nous poursuivons notre visite par la pagode principale à laquelle on accède par des marches. A l'intérieur, il y règne une atmosphère très paisible. Un bonze est en train d'étudier sur une partie du vaste tapis.




Derrière cette pagode, c'est encore une multitude de bâtiments qui servent aux bonzes qui vivent là. Cela ressemble à un petit village dans la ville. Nous avons pu également constater à plusieurs reprises que des familles, qui ont l'air très pauvres, vivent parfois dans l'enceinte des temples. Nous pensons que cela permet d'abriter les gens dans le besoin.





Le lendemain matin, nous partons de l'hôtel à 5h30 pour prendre un bus en de direction Bangkok. Nous avons choisi de modifier un peu notre itinéraire et de passer le réveillon du 31 dans la capitale Thaïlandaise finalement.
Encore une fois la route est longue et chaotique, mais peut-être un peu moins qu'à certains endroits du Vietnam, étonnement, alors que le Cambodge est plus pauvre. Nous traversons à nouveau une multitudes de villages. Nous mettrons près de 10h à atteindre la frontière thaïlandaise. Après un des formalités administratives qui durent près d'une heure, nous nous retrouvons côté thaïlandais. 

Et à partir de là, la transition est radicale ! Nous sommes surtout surpris par la modernité tout autour de nous. On sent un vrai décalage avec les pays voisins et des moyens nettement supérieurs. Nous changeons de véhicule pour monter dans un minibus hyper moderne et confortable et nous sommes directement sur une autoroute deux fois trois voies avec des infrastructures inexistantes au Vietnam et au Cambodge. Il y a des aires d'autoroutes semblables à celles que l'on retrouve en France et non plus des restaurants boui-bouis qui font toilettes. Du coup, en 4h à peine nous sommes à Bangkok.

A bientôt pour la suite en Thaïlande !

1 commentaire:

  1. Que d'aventures ! Vous voilà baptisés, quand au plat de tarentules, quelle audace ! Merci de ne pas nous en faire un colis ! Les CRS faisant la sieste...pas de photo?
    Merci pour ce reportage joli et étonnant. Bisous et pensées à vous 2
    Annie

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