Arrivés à Lopburi, nous sommes tout d'abord un peu perdus. Nous cherchons une guesthouse recommandée par le Lonely Planet mais le nom des rues sont tous écrits en thaï et personne ne semble parler anglais. De plus, impossible de trouver un tuk-tuk ou un taxi.
Finalement, nous arrivons à comprendre que nous sommes dans la ville nouvelle et que nous recherchons une adresse dans l'ancienne cité, à quelques kilomètres de là. La vieille ville est l'une des premières de Thaïlande, sa fondation remonte au VIe siècle, durant la période Dvaravati. L'influence Khmer y est très présente et on la retrouve dans l'architecture des temples. Quand Ayutthaya devint la capitale, Lopburi joua le rôle de seconde capitale et accueillie de nombreux dignitaires étrangers.
Pour rejoindre la vieille ville, nous montons à bord d'un bus local. Sur le trajet, nous apercevons nos premiers singes. Ce sont des macaques crabiers et ils ont quasiment pris possession d'une partie de la vieille ville.
Nous trouvons finalement notre pension qui, bien que sommaire, est assez agréable. Une fois les sacs posés, nous sortons faire un tour au marché qui se tient dans la rue juste à côté. Nous avons de la chance car il n'a lieu qu'une fois par semaine, le hasard fait parfois bien les choses !
Le marché est divisé en deux parties, à droite, les stands de nourriture et, à gauche, les étals de vêtements. Bon, on ne peut rien vous cacher, on a commencé par la bouffe ! Il y a un monde impressionnant et l'on a du mal a circuler dans les allées. Il va être compliqué de goûter à tout ce qui nous fait envie... Tout à l'air délicieux : les brochettes, les beignets, les plats cuisinés comme les curry, les petites crêpes, les oeufs, les gaufres, les bonbons, les fruits...
Nous arrivons quand même à faire notre choix et retournons à la pension afin d'accompagner le tout d'une Chang (bière locale pour Sylvain) et d'un jus de fruit (pour Elise). Nous avons donc au menu des beignets de poulet et de crevette, des brochettes de poulets et d'omelette, des petits pâtés de légumes, du curry vert accompagné de nouilles de riz et de petits légumes, de l'ananas, des beignets frits et des donuts au sucre pour le petit déjeuner. A part les pâtés de légumes, dont même les chiens n'ont pas voulu (en même tant ils sentaient tellement le gaz que ça se comprenait), tout était délicieux.
Le lendemain matin, direction le musée Phra Narai Ratchaniwet qui était une ancienne résidence royale. Construit au XVIIe siècle par des architectes Italiens et Français, le palais servait à accueillir des dignitaires étrangers.
A gauche de l'allée principale, on remarque les ruines de la citerne du palais et des anciennes salles de réception. Plus loin se situent les étables pour les éléphants.
Nous passons ensuite par un porche pour pénétrer dans l'enceinte qui abrite le musée. Le lieu est très calme, aéré et avec de jolis jardins. C'est très agréable après l'agitation frénétique qui règne à Bangkok.
Nous passons ensuite par un porche pour pénétrer dans l'enceinte qui abrite le musée. Le lieu est très calme, aéré et avec de jolis jardins. C'est très agréable après l'agitation frénétique qui règne à Bangkok.
Le musée est bien fait avec beaucoup d'explications et de cartes. Les pièces présentées sont hétéroclites, cela va des pointes de flèches au mobilier contemporain.
En sortant du musée, nous apercevons une tour dédiée à Civa (Prang Khaek) qui ressemble fortement à ce que nous avons déjà vu à Angkor.
En remontant l'allée, nous commençons a remarquer de nombreux singes. Ils grimpent absolument partout, sur les devantures des immeubles, sur les paravents des boutiques, sur les 4x4 jouant avec les antennes radio ou faisant de la balançoire sur les fils électriques. C'est assez surréaliste !
Certains se promènent avec des objets qu'ils ont réussi à dérober : une bouteille d'eau, un sac plastique, un parapluie...
Nous rangeons tout ce qui peux dépasser de nos sacs et faisons attention à ne pas sortir de nourriture, mieux vaut ne pas les tenter. Ils n'ont pas l'air spécialement agressif mais si quelque chose les intéressent, nul doute qu'ils viendront se servir. Pour limiter les vols de nourriture, deux repas par jour sont offerts aux singes.
Nous visitons ensuite le plus connu des temples de la ville, Prang Sam Yot. Ses trois tours représentent la trinité hindoue : Civa, Vishnou et Brahma. Le style Khmer-Lopburi ressemble à s'y méprendre à celui d'Angkor à nos yeux de néophytes.
Là encore, les singes sont partout et à l'entrée, le gardien nous donne une latte de bambou pour les éloigner au-cas-où. Les gros mâles ont tendance à rester à l'écart tandis que les nombreux bébés jouent à se sauter dessus, à se tirer la queue et à se rouler dans l'herbe.
On en oublie presque le temple ! Un jeune saute tout d'un coup sur le sac à dos d'Elise, à cause des lanières qui pendent derrière, effet de surprise garanti accompagné d'un cri (mais quand on voit la taille des dents des adultes, ça surprend de ne pas voir qui vous assaille. Comme les jeunes sont très joueurs et facétieux, il voulait sûrement faire de la balançoire ;-)
Cette ville donne une impression étrange car il est quand même assez exceptionnel qu'un animal sauvage se réapproprie un espace urbain. Les singes semblent tout à fait à l'aise dans cet environnement même si les habitants ne doivent pas toujours les voir d'un bon oeil. Certains immeubles sont parés de grilles de fer assez étroites à tous les étages (ce sont donc les humains qui se retrouvent en cage).
Nous profitons de la fin de matinée pour visiter un vaste temple : le Wat Phra Si Ratana Mahathat. De style Khmer, il date du XIIIe siècle et était le plus grand monastère de la ville lors de son édification. Les singes ne sont pas présents ici sauf un solitaire qui trône au sommet d'un bâtiment. Cela nous laisse donc tout le temps pour admirer les lieux qui sont tout de même relativement délabrés. Il reste cependant quelques jolies gravures au-dessus des portes et un grand stupa impressionnant.
Dans l'herbe entre deux ruines, nous croisons un joli scorpion mesurant 5 bons centimètres et qui fait le mort.
Après cette visite, nous retournons à la guesthouse pour prendre un excellent repas avant de prendre un bus en direction de Pak Chong, une ville en bordure d'un des plus grand parc naturel d'Asie du Sud-Est : Khao Yai.
Des bisous
Rigolos petits singes, marchés de toutes les couleurs et de toutes les saveurs, encore une bien jolie étape. Heureusement que ce n'est pas le scorpion qui a "attaqué" Élise.
RépondreSupprimerAttention aux siestes champêtres...
plein de bisous.
Annie