mercredi 14 janvier 2015

Bangkok

Arrivés à Bangkok, nous sommes déposés au pied du skytrain, le BTS. Hé oui, ici, ce n'est pas un diplôme mais un réseau de trains aériens qui ressemble à notre RER en plus moderne et surtout en beaucoup plus propre. Celui-ci est connecté avec le métro, le MTR, qui est exactement la même chose en version sous-terrain.

Dans le métro, les bonzes sont prioritaires
Après avoir déposé nos affaires à l'hôtel, nous partons en quête d'un restaurant sympa pour le réveillon. Il est déjà tard, près de 23h, mais nous tombons finalement par hasard sur un restaurant suisse qui sert de la fondue au fromage et il y a même de la charcuterie à la carte. Et voilà, notre menu est tout trouvé ! :-) Un vrai régal !



A minuit, le patron offre une coupe à tous ses employés et comme il n'y plus que nous dans le restaurant, nous sommes conviés à nous joindre à eux. L'ambiance est très sympa et nous trinquons tous ensemble !

Le lendemain, nous partons visiter le quartier de Chinatown, très réputé pour sa cuisine de rue.


On ne peut pas se tromper, on est bien à Chinatown
Ici aussi, il y a des petits stands partout, ravioli, fruits... on trouve de tout.


Stand de canard laqué et de groin de porc
Après avoir dégusté un délicieux ananas, nous testons enfin le durian. Ce fruit est souvent interdit dans les hôtels et les transports à cause de sa mauvaise odeur. C'est un gros fruit rond à la peau verte couverte de piques. On nous a dit que le goût était un mélange entre le camembert et la crème anglaise. Du coup, nous sommes un peu hésitants au moment de le déguster mais cela n'a rien à voir heureusement. Certes, c'est une saveur particulière mais cela nous rappelle un peu le fruit du jacquier en plus écoeurant. La texture est très crémeuse, d'où certainement la comparaison avec le camembert mais c'est un goût doux et sucré tout de même. Après, on ne peut pas dire que l'on en raffole, un petit morceau nous a suffi.

Le durian est interdit dans le métro !
Après cela direction le temple du Wat Pho, connu pour son immense bouddha couché. C'est le temple qui compte le plus grand nombre de Bouddhas de la capitale. Il y a foule aujourd'hui car c'est un jour férié pour les Thaïlandais. L'ensemble de temples est très vaste (8 hectares) et nous flânons aux milieux de superbes bâtiments.



Nous visitons un premier temple où un superbe Bouddha doré central surplombé par les nagas domine une tout une série d'autres Bouddhas plus petits situés le long des murs de la salle.



Nous nous dirigeons ensuite vers le célèbre Bouddha couché. Il faut bien entendu se déchausser avec de pénétrer à l'intérieur du temple.


Le Bouddha est tellement vaste que l'on ne peut pas le contempler en entier, on manque de recul. On se demande d'ailleurs comment ils ont fait pour le faire rentrer là.




Il mesure 46 mètres de haut pour 15 de haut ! Cette statue colossale illustre l'accession du Bouddha au nirvana, sa mort symbolise l'état de béatitude éternelle. La statue est modelée en plâtre sur une armature en brique et dorée à la feuille d'or. Des incrustations de nacre ornent les yeux et les pieds. Ces derniers sont décorés d'innombrables motifs détaillant les 108 caractères du Bouddha bienveillant.



Après avoir essayé en vain de prendre le géant en entier en photo, nous déambulons dans les 4 sanctuaires qui sont de grandes cours carrées reliées entre-elles et où trônent 394 Bouddhas dorés.




Ce wat fut le premier centre d'éducation publique de la ville et, aujourd'hui encore, il abrite le centre national d'enseignement de la médecine traditionnelle thaïlandaise dont l'école de massage.
Nous assistons également à une séance de prière des bonzes qui entonnent leurs chants lancinants et envoûtants.



Avant de quitter le temple, nous nous attardons encore un peu afin d'admirer le ciel qui se teinte de superbes couleurs au-dessus des toits des temples. 


Nous sortons à la nuit tombée. Nous remontons devant le Palais royal, nous passons devant les bâtiments de la défense nationale où nous assistons à un joli balai des fontaines éclairées et poursuivons notre route jusqu'à la rue Khao San, LA rue touristique de Bangkok, afin d'y prendre un verre.



Nous en profitons pour déguster notre premier pad thaï, des nouilles sautées avec un oeuf et du soja accompagnées avec soit de la viande soit des crevettes. Chaque cuisinier a sa propre recette. On peut rajouter ensuite du sucre (tout est sucré ici), du piment, des crevettes séchées et des petits morceaux de cacahuètes. C'est délicieux.

Le lendemain, nous partons visiter Phra Saket, le golden mont. Nous marchons plus de 3 kilomètres depuis le métro car il ne dessert pas le centre-ville. 
Nous découvrirons après notre visite que ce sont les khlongs (bus-bateaux navigant sur les canaux) qui prennent le relais.
En attendant direction l'ascension de cette stupa géante.

Dès les premières marches, de jolies petites fontaines avec des statues du bouddha et autres divinités décorent le bord du chemin.



Des personnes s'attachent un bandeau rouge avec une plaque dorée sur le front. Nous allons comprendre son utilité plus haut.
L'escalier tourne autour de la stupa. Nous arrivons au premier étage, où les locaux font sonner successivement les cloches qui sont sur le côté et finisse par le gong, comme une sorte de rituel dont il faut bien respecter l'ordre.


Nous rentrons ensuite à l'intérieur du bâtiment. Puis nous montons encore quelques marches pour atteindre une statue du bouddha que les fidèles recouvrent de feuilles d'or. C'est ça qu'il y avait à l'intérieur de la plaque dorée retenue à l'aide du bandeau rouge, une fine feuille d'or d'1 cm².


Derrière, sur un tapis, des gens jettent chacun à leur tour une sorte de mikados avec des numéros. Et chaque numéro correspond à une prédiction, un genre d'horoscope local.
Nous ressortons sur la terrasse et là, nous bénéficions d'une vue à 360° sur Bangkok.
Les personnes qui avaient le bandeau rouge déposent la plaque dorée dans de grandes urnes.



Le drapeau de gauche est celui du bouddhisme thai avec la roue du savoir,
celui de droite est le drapeau de la sacro-sainte famille royale. 


D'autres personnes agrafent billets sur de grandes guirlandes tendues à l'extérieur (ça fait un peu Monopoly, mais pourtant ce sont des vrais).


Là encore, il y a foule et il faut même faire la queue pour redescendre.

Après cela, nous nous rendons dans le quartier historique qui fabrique les bols qui servent aux bonzes pour l'aumône. Malheureusement, comme nous sommes le 1er janvier, c'est férié et les ateliers sont fermés.

Cette fois, nous trouvons la station de khlongs, les bateaux-taxis, pour faire le lien avec la station de métro qui nous intéresse. Le trajet sur les canaux est très agréable et permet de découvrir la ville autrement. Le début du voyage commence par des petits maisons un peu délabrées et se termine au milieu des grands gratte-ciels. Nous apercevons même un gros varan qui se baladent dans l'eau marron.




Le lendemain, nous allons visiter un autre temple très connu, le Wat Arun. Après le métro, nous prenons un khlong taxi pour remonter le fleuve Mae Nam Chao Phraya.



Le Wat Arun est en face du Palais royal mais sur l'autre rive. 
Nous partons explorer les environs avant de rentrer dans l'enceinte du temple. Nous laissons nos pas nous mener au hasard et faisons des découvertes agréables, l'endroit où vivent les bonzes, des petites ruelles pas touristiques, un autre temple en forme de stupa blanche (Phra Borommathat Maha Chedi), un petit marché local et enfin pour finir des petites passerelles qui longe le fleuve... Bref, c'est agréable aussi de se laisser aller au gré du vent (enfin du soleil ici car il faut tout de même très chaud ;-).

Même les tentes des bonzes sont oranges

Un varan se promenant le long d'un khlong
Le Phra Borommathat Maha Chedi

Et nous voilà de retour au pied du Wat Arun. Cette stupa est entièrement décorée avec des éclats de porcelaines chinoises.



A l'aide d'un escalier on accède à un premier pallier qui offre une vue à 360° et qui permet donc de voir le fleuve de manière surélevée. On aperçoit en face les superbes toits du Wat Pho et du Palais royal.





Après en avoir fait le tour, on attaque le deuxième escalier qui lui est bien escarpé, on a la même vue, mais un cran au-dessus, donc c'est encore mieux.
Des messieurs travaillent à la rénovation d'une tour et pose minutieusement des émaux sur les murs.




Nous reprenons ensuite bac et klongs-taxis pour rentrer gentiment à l'hôtel.

Le jour suivant nous décidons de sortir de Bangkok et d'aller explorer ses environs. L'aventure commence dès Bangkok pour trouver la gare ferroviaire car notre guide indiquait une station de BTS pour s'y rendre sauf que la gare est en fait à plusieurs kilomètres. Enfin, nous finissons par la trouver, c'est l'essentiel.
Nous nous retrouvons uniquement parmi des locaux qui semblent assez intrigués de notre présence ici. Le train se met en branle et rapidement nous sommes au milieu de la campagne. Nous avons une heure de trajet jusqu'à notre première destination, Samut Sakhon (appelée aussi Mahachai).


Une centaine de mètres avant l'arrêt en gare, de nombreux étals de fruits et légumes sont massés de chaque côté de la voie.


Nous descendons du train pour assister à un drôle de ballet, les gens semblent attendre quelque chose d'imminent. Mais oui, le passage du train ! Une fois celui-ci reparti, les parasols repliés sur son passage se redéploient immédiatement. Ce ballet est assez drôle à observer. On se dit que les fruits et légumes vont complètement se faire écraser tellement ils frôlent la voie, mais non, la base du train est suffisamment étroites pour que cela passe. Par contre, les gens, eux, s'éloignent d'un bon mètre des rails. Et l'activité reprend son cours tout à fait normalement.



Nous cherchons le fleuve et la bac pour nous conduire sur la rive opposée. Nous traversons pour cela un grand marché où se vendent beaucoup de poisson et de fruits de mer, on sent que la mer est toute proche.



Arrivés de l'autre côté de la rive, nous marchons jusqu'au Wat Chang Lom. Encore un très beau temple, joliment décoré.



A l'intérieur, nous trouvons une statue de bouddha-James Brown qui nous fait bien rire avec ses lunettes de soleil.


Là aussi, ce sont les fidèles qui le dorent à l'or fin (c'est peut-être pour ça qu'il est ébloui ?). Les bonzes viennent parler trois mots d'anglais avec nous, dommage que nous ne parlions pas Thaï, nous aurions vraiment voulu discuter plus avec eux.

Nous nous mettons ensuite en quête de la gare. Ne voyant aucun bâtiment pouvant s'apparenter à une station de train, nous demandons à des personnes dans la rue qui nous disent "c'est par là". Nous suivons la direction indiquée mais ne trouvant toujours pas la gare, nous longeons sagement les rails qui sont bordés de maisons. Avançant de plus en plus, nous finissons par redemander où se trouve la gare, une dame nous répond en Thaï en nous indiquant la direction devant nous, puis d'où nous venons. N'étant pas encore tout à fait bilingues, nous en rigolons avec elle car nous n'avons rien compris. La gare est-elle devant nous ou derrière nous ? Puis, elle nous montre une horloge et nous indique 13h. Donc nous croyons comprendre que le train arrive de derrière nous et repart ensuite dans l'autre sens. Enfin, nous n'en sommes pas bien sûrs.

Nous décidons de revenir sur nos pas, quand tout à coup, nous voyons apparaître un train sauf que nous ne savons pas où il va s'arrêter. Et là, des locaux placés au bord de la voie commencent à s'agiter et faire signe au train pour qu'il s'arrête. Et voilà, la solution du mystère, il n'y a pas de gare ici, il faut juste faire signe au chauffeur. ;-)
Nous en profitons donc pour monter également à bord. Reste à savoir si c'est le bon train car il va dans le sens opposé à celui qui nous intéresse, mais il n'y a qu'un train et qu'une seule voie. Après avoir trouvé le contrôleur, celui-ci nous confirme qu'il s'agit bien du bon train et qu'il va repartir dans l'autre sens d'ici quelques minutes.

Nous voici donc de nouveau sur les rails pour notre prochaine étape, Samut Songkhram.



Et pouf, Elise transformée en marmotte !
Sur le chemin, nous découvrons de belles maisons en bois bordant de nombreux marais salants, peuplés par une multitude d'oiseaux : aigrettes, hérons et même des marabouts d'Afrique.






L'arrivée est encore plus impressionnante que la précédente, le train rase véritablement les stores des échoppes sur plus d'une centaine de mètres, on a l'impression de foncer tout droit en plein dans le marché, comme si le train était tout à coup devenu fou.


Le marché est beaucoup plus grand que le précédent et s'étend des deux côtés de la voie. C'est là que nous allons picorer pour le déjeuner.




Et c'est pour qui les brochettes de crapeaux grillés...
heu, bah pas pour nous

Puis reste à trouver le sorng-taa-ou pour nous rendre jusque dans le village de Amphawa. Oui mais c'est quoi d'abord un sorng-taa-ou ? Nous trouvons des bus, genres bétaillères, avec un banc de chaque côté de la benne couverte. Nous demandons la direction de la ville qui nous intéresse, mais les chauffeurs nous indiquent plus loin.
Finalement nous tombons sur une gare de bus classique et trouvons un vieux bus local pour nous conduire, un truc tout en ferraille avec des sièges en skaï rouge mais une sono de tous les diables ! Enfin, ça fera l'affaire, il n'y a que 15 minutes de trajet.

Arrivés à Amphawa, nous prenons un pont pour traverser le khlong et nous apercevons plus loin une jolie pagode dont les fresques à l'intérieur sont vraiment belles, tout comme les statues de bouddha habituelles.




Devant, un groupe de collégiennes nous interpelle pour nous prendre en photo et nous demander, grâce aux quelques mots d'anglais qu'elles connaissent, d'où l'on vient, comment on s'appelle... Elles ont l'air assez amusées et cela nous fait sourire.

Nous poursuivons notre balade au milieu de magnifiques bâtiments en bois sur pilotis, et nous débouchons finalement aux portes de ce qui semble être un lycée.


Nous ne pouvons pas entrer évidemment mais nous apercevons, au rez-de-chaussée, une sorte de préau aménagé en salle de cours et les élèves en train d'étudier. Avec le climat, cela doit finalement être plus agréable que d'être confinés entre des mûrs de béton.

Nous retournons vers les canaux qui sont déserts mais nous n'avons aucune peine à imaginer l'agitation qu'il doit y régner les jours de marché le week-end.



Et voilà, c'est déjà la fin de notre escapade dont rien que le voyage en lui-même valait la peine. Nous reprenons un minibus qui nous reconduit tout droit à Bangkok.

La matinée suivante, nous visitons la demeure Ban Kamthieng qui est une maison en bois de style traditionnel thaï convertie en musée ethnographique, géré par la Siam Society.



La visite permet de mieux comprendre le mode de vie et les croyances traditionnelles du nord du pays ainsi que les objets quotidiens de ces populations.





Parmi ces objets, on découvre une pièce de bois finement sculptée qui est apposé par le chef de famille au-dessus de la chambre à coucher, lors de son installation dans les lieux. Celle-ci marque donc la délimitation avec l'espace privé, dans lequel les visiteurs ne sont pas autorisés à rentrer sans la permission du chef de famille.


On apprend également par le biais d'un petit film d'animation très bien fait comment sont fabriquées les maisons traditionnelles en bois, les coutumes lors de la construction...
La transmission de la propriété des maisons se fait ici de la mère en à la fille.

L'après-midi, nous décidons de nous offrir un petit massage de réflexologie plantaire. L'endroit est très agréable, la lumière tamisée avec un fond sonore apaisant. Le massage thaï n'est pas que relaxation car nos masseuses n'hésitent pas à appuyer là où ça fait mal. C'est comme ça que l'on fait circuler le sang nous expliquent-elles !

Le lendemain, nous prenons un métro puis un taxi afin de nous rendre à la gare routière du nord de la capitale. Nous montons alors dans un minibus qui, 3 heures plus tard, nous dépose dans la ville de Lopburi, la cité des singes. 

1 commentaire:

  1. Encore une très étonnante et intéressante tranche de vie des gens et toujours ces magnifiques temples.
    Impressionnant le train au milieu du marché !
    Bon ,vous croquez les tarentules et grimacez devant les brochettes de crapauds !!! vous me décevez!!!
    Plein de mercis et de bisous.
    Annie

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