Après une journée de bus, nous arrivons à Latacunga, située quasiment au centre de l'Equateur et à 2h au sud de Quito.
Nous avons trouvé une auberge très agréable proche de la place principale. Nous sommes dans un dortoir en deux parties situé au sous-sol et entièrement en pierre. Du coup, c'est très calme et cela donne du charme au cadre.
Notre partie du dortoir |
Nous partageons la chambre avec 5 françaises très sympathiques, elles sont étudiantes en médecine et font leur internat aux Antilles-Guyane.
Après avoir fait le tour des distributeurs de la ville la veille au soir, nous retentons notre chance ce matin. Nous sommes lundi et les distributeurs se font apparemment souvent prendre d'assaut en fin de semaine. Nous attendons donc patiemment qu'ils soient rechargés. Les files d'attente s'allongent et peu après 10h nous pouvons enfin récupérer un peu de liquide.
Nous nous dirigeons ensuite vers le terminal de bus (oui vous allez croire que nous sommes fans de bus ;-) pour nous rendre à Chugchilan.
Nous avons en effet décidé de réaliser la boucle autour de Quilotoa en commençant par le nord dont la beauté des paysages est assez réputée. Le souci est que les bus ne s'enchaînent pas bien et que cela peut prendre entre 2 et 4 jours pour faire le tour.
Nous mettons quasiment 4h pour arriver Chugchilan au lieu des 2h annoncées. Mais les paysages sont effectivement magnifiques.
Route boucle nord |
Femme qui porte la tenue tradtionnelle contenant un chapeau orné d'une plume de paon |
Nous avions l'intention de marcher ensuite jusqu'à Quilotoa, village qui abrite le volcan du même nom.
Le Quilotoa est un volcan haut de 4 000 mètres et dont la particularité est que son cratère est rempli par un lac.
Malheureusement il est beaucoup plus tard que prévu et les locaux nous annoncent entre 1h et 4h de marche selon les personnes interrogées. Ils nous disent donc qu'il est un peu tard pour marcher car nous risquons de finir de nuit. Nous sommes amusés par la fantaisie des horaires qui passent du simple au quadruple, mais ne souhaitons tout de même pas prendre de risque. D'autant que la météo annonçait des orages dans la soirée. Enfin 1h ne nous parait pas du tout réaliste car il y a un peu plus de 10 km et 700m de dénivelé, donc ce sont des personnes qui n'ont jamais du emprunter ce sentier.
Une dame décide de nous aider et part se renseigner au village sur les possibilités de trouver un véhicule. Finalement, c'est le chauffeur de bus qui nous a conduit jusque là qui accepte de nous emmener pour 5$ par personne (soit moins de 4€). Nous sommes toujours avec les françaises rencontrées la veille.
Cela arrange tout le monde, le chauffeur car cela lui rapporte un peu de sous sans que cela soit déclaré, nous parce que ça nous fait gagner un temps précieux et nous évite de nous lever à 3h30 du matin pour avoir le prochain bus prévu que le lendemain et des habitants qui attendaient sur la place un véhicule inespéré. Donc tout le monde est content au final !
Cela arrange tout le monde, le chauffeur car cela lui rapporte un peu de sous sans que cela soit déclaré, nous parce que ça nous fait gagner un temps précieux et nous évite de nous lever à 3h30 du matin pour avoir le prochain bus prévu que le lendemain et des habitants qui attendaient sur la place un véhicule inespéré. Donc tout le monde est content au final !
La piste annoncée dans notre guide Lonely Planet ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir car elle est en train d'être goudronnée au moment même où nous l'empruntons. Donc le coin va sûrement devenir plus touristique et plus fréquenté.
Vue sur la route entre Chugchilan et Quilotoa |
Cratère du Quilotoa |
Nous trouvons ensuite une charmante auberge, qui rappelle le far-west avec son décor tout en bois, ses cranes de vaches suspendus à la poutre centrale et ses 2 poêles à bois dans la pièce.
Pièce principale |
Nous avons même un poêle à bois dans la chambre et aurons le plaisir de faire une petite flambée le soir pour nous réchauffer.
La chambre et son poêle à bois |
Nous profitons de la fin de journée pour aller faire un petit tour d'horizon avec les françaises. Nous croisons des lamas et un alpaga.
Le lendemain matin nous sommes debout à 5h45 pour essayer d'assister au lever du soleil sur le volcan, mais le temps est couvert.
Bien qu'il y ait des chambres de libre, les propriétaires dorment à 4 sur un matelas à même le sol au coin du poêle. Puis ils rangent le matelas la journée.
Des gradés militaires occupent également l'auberge au coin du feu, pendant que leurs troupes ont dormi dehors dans le froid sous tente. Nous croisons une nuée de militaires dehors, ce sont en fait des policiers mais ils ont le statut militaire ici.
Il fait déjà bien jour finalement quand nous attaquons le tour des crêtes du cratère vers 6h30. La vue est très jolie et la lumière plus belle que la veille.
Par contre, il y a beaucoup de vent et il est assez frais. Nous apprécions notre micro-doudoune et notre coupe-vent, ainsi que le bonnet et les gants.
Langue de sable |
Vues sur les crêtes |
Par contre, il y a beaucoup de vent et il est assez frais. Nous apprécions notre micro-doudoune et notre coupe-vent, ainsi que le bonnet et les gants.
Rapidement le chemin se corse, devient sablonneux, cela monte et descend raide et certains passages deviennent très étroits. Bref, pas un plaisir pour Elise !
Nous apercevons les volcans "jumeaux" Iliniza dont les cratères sont cachés sous les nuages.
Après un peu plus de 4h, nous finissons le tour du cratère (contre 4h à 6h annoncées).
Sylvain descend ensuite jusqu'au lac. D'après les habitants, celui-ci n'aurait pas de fond, il semble toutefois que la profondeur serait d'environ 250 mètres. Elise n'a plus le courage de le suivre au regard de la longue cote qui s'annonce pour remonter et les 2h de rab. De plus, elle s'est fait balafré l'intérieur de la cuisse par une branche en marchant donc le frottement de la fermeture du pantalon-short ne rend pas la marche agréable.
Nous loupons le bus qui retournait à Latacunga par le sud à 10 minutes près. Nous nous renseignons sur le prochain bus et là encore, on nous annonce 14h30, 15h, 16h, 17h ou aucun selon les personnes.
Il est un peu plus de 13h et nous décidons donc d'aller manger un morceau. Il y a souvent des petits bouibouis qui proposent une formule "almuerzo" (= déjeuner) pour 2-3 $, un verre de jus compris. L'entrée est composée d'un bouillon aux légumes, de riz et quelques morceaux de poule ou poulet (cette fois-ci c'était juste les pattes de poule qui tremblotaient à la surface de la soupe) ; suivi d'un plat principal constitué de riz, de frites, de salade et d'un petit steak de vache ou un morceau de poulet (oui, comme en Bolivie et au Pérou, ils mangent beaucoup de poulet).
Nous en sommes juste à la soupe quand un bus arrive. La propriétaire du restaurant va voir le chauffeur pour qu'il nous attende (d'où les horaires aléatoires s'ils doivent attendre les gens). Nous sommes un peu gênés mais le chauffeur et son assistant viennent manger au même endroit que nous en fait.
Nous prenons ensuite la route. Deux petits garnements, Mickael et Kevin (prénoms très typiques !) sont devant nous devant le bus. Nous les prenons en photo et ils s'amusent de se voir à l'écran.
Ils ne se lassent pas par la suite de nous demander de prendre des photos de tout et n'importe quoi sur la route. Les paysages, même s'ils sont un peu en dessous de la partie nord (dont nous n'avons pas pu prendre beaucoup de photos), sont tout de même très jolis.
Mickael et Kevin |
Ils ne se lassent pas par la suite de nous demander de prendre des photos de tout et n'importe quoi sur la route. Les paysages, même s'ils sont un peu en dessous de la partie nord (dont nous n'avons pas pu prendre beaucoup de photos), sont tout de même très jolis.
Nous arrivons à Latacunga assez rapidement et retournons dans notre auberge, où nous avons une chambre pour nous cette fois et dont le cadre est encore une fois très agréable.
Le lendemain matin, nous prenons un bus direction Quito, la capitale, que nous rejoignons en 2 petites heures.
Notre première impression est plutôt agréable, la ville s'étend entre les collines et a l'air assez aérée. On aperçoit également quelques bâtiments historiques.
superbe volcan avec son lac, paysage impressionnant d'aridité, ...et vous!
RépondreSupprimerje ferai enfin la différence entre un lama et un alpaga! merci.
bisous et pensées.
Annie
Bin dis donc Sylvain tu n'as pas l'air très frais sur la photo dans la chambre commune.!!
RépondreSupprimerSinon, le reportage est toujours aussi passionnants et les photos magnifiques, Nous continuons de rêver avec vous. C'est génial. Profitez à fond du reste du voyage.
Je pense que vous pourrez éditer une étude sur les voyages en bus à travers le monde........
Bon vent
Jean Laurent