Après 4h de minibus nous arrivons à Guayaquil vers minuit. Étant donné l'heure, nous prenons un taxi qui a du mal à trouver l'hôtel, car malgré l'adresse qu'on lui a donnée, il nous dit une fois arrivés dans la rue qu'il n'y a pas d'hôtel plus loin, donc il décide de changer de rue. Après avoir vérifié sur sa liste des hôtels de la ville, il a la même adresse que nous finalement. Donc on refait un petit tour de bloc et l'hôtel est bien à l'adresse indiquée.
Une fois arrivés à l'hôtel, le réceptionniste ne trouve pas notre réservation et veut nous obliger à prendre une chambre pour 2 nuits minimum. Il est plus de minuit, ça fait plus de 24h que nous faisons du bus et nous sommes crevés. Élise commence à perdre patience et à sa tête le réceptionniste sens qu'il ne faut pas insister, il finit par nous donner une chambre au prix réservé.
Après une bonne nuit de sommeil, nous revêtons shorts, tee-shirts et sandales et sortons nous balader. Il fait très beau et la température est de plus de 30°C. Depuis le temps que l'on attendait d'être sous des latitudes plus chaudes, nous sommes agréablement servis. :-)
Nous nous mettons en quête d'une agence pour trouver une croisière plongée pour les Galapagos. Nous cherchons une offre de dernière minute pour que cela nous coûte bien moins cher et cela se fait souvent pour compléter des bateaux sur le départ.
Malheureusement l'agence ferme sous notre nez, nous sommes samedi midi et l'agence est fermée l'après-midi, la personne nous dit de repasser le mardi.
Nous décidons donc d'aller nous balader sur le Malecon 2000, le remblais aménagé au bord du rio. Nous sommes assez étonnés car cela ressemble à un large complexe commercial bétonné, où tout est tourné vers la consommation.
Seul le bout du quai offre un peu plus de charme avec une vue sur un quartier tout en couleurs perché sur une petite colline.
Nous cherchons ensuite un guide sur l'Equateur type Routard ou Lonely Planet, mais le centre commercial, qui regorge d'énormément de petites boutiques, vend quasiment que des vêtements et chaussures, quand ce ne sont pas des coiffeurs ou boutiques de produits de beauté, mais pas de librairie, ou une seule qui vend peu de bouquins (un comble !).
En rentrant nous cherchons dans les pages jaunes, mais en dehors des librairies spécialisées sur la religion ou les manuels scolaires, il n'en existe pas d'autre dans cette ville, qui est la ville la plus peuplée du pays avec plus de 2 millions d'habitants. Tant pis, on verra plus tard.
Notre première impression sur l'Equateur est que cela nous change beaucoup du Pérou, de la Bolivie ou encore même de l'Argentine. On sent l'influence américaine partout, architecture des bâtiments, premiers "restaurants" que nous croisons (Mac Do, Pizza Hut, Burger King, KFC...), boutiques de fringues et chaussures partout, gens obèses...
La consommation a l'air d'être poussée à son comble ici. Ils ont même fait du dollar US leur monnaie.
Un peu perdus nous cherchons les tenues traditionnelles, mais cela ne semble pas faire partie du folklore local, en tout cas dans cette région.
Nous décidons donc de quitter la ville dès le lendemain pour partir sur le bord de mer à Puerto Lopez.
Arrivés au terminal de bus, on croit d'abord s'être trompés car on se retrouve dans un immense centre commercial où il est plus facile d'acheter n'importe quoi d'autre qu'un billet de bus. Nous demandons donc à quelqu'un où nous pouvons trouver un guichet et ceux-ci sont tellement bien cachés qu'il nous conduit jusqu'à eux pour ne pas que l'on se perde.
Pour embarquer c'est plus "simple" il nous faut traverser toute la galerie et le quai se trouve au deuxième étage.
Une fois sur le quai, le bus est déjà-là. Nous nous apprêtons à monter dans celui-ci mais le chauffeur nous dit que le nôtre est le suivant. Nous devons en fait en laisser partir 3 avant qu'il y ait le nôtre et qui quittent la gare routière quasiment à vide. Nous ne comprenons pas bien pourquoi ils sont si à cheval sur l'horaire du billet car à côté de nous, les gens prennent d'assaut le premier bus qui arrive. Ils se battent même pour monter à bord, ça crie, ça bouscule et leur file d'attente n'en finit plus, c'est impressionnant ! Cette compagnie se nomme FBI, ce qui nous fait beaucoup rire (quand on vous dit qu'ils adorent les Etats-Unis...).
Nous nous n'avons pas le droit de monter dans le bus, mais au moins on se dit que l'on est tranquilles et qu'on ne se fera pas pousser au moment de monter à bord puisqu'il n'y a quasiment personne. ;-)
Après un trajet de 4h, nous arrivons à Puerto Lopez, petite ville touristique balnéaire. Nous avons choisi cette destination car elle est réputée pour accueillir des baleines à bosse, ainsi que les raies manta de juin à septembre. Donc avec un peu de chance nous pourrons peut-être en apercevoir.
Nous arrivons sous un petit crachin, mais il fait toujours autour de 30°C et surtout, quel plaisir de se retrouver au bord de la mer.
La propriétaire de l'auberge, Maxima, est très sympa, elle nous donne plein de conseils sur les environs, les excursions, les restaurants... et son auberge est très agréable, on s'y sent un peu comme à la maison.
Nous allons faire un tour sur le bord de plage pour nous renseigner sur les possibilités de plonger. Le premier club que nous consultons affiche complet pour les 3 prochains jours. Le deuxième nous propose de sortir dès le lendemain. Le troisième nous propose 4 plongées pour quasiment le prix de 2 chez les autres car il propose d'autres sites. Nous nous renseignons tout de même sur internet pour juger la réputation du club. Celui-ci est très récent et donc a besoin de se faire connaître, mais les avis lus à son sujet sont très positifs. La personne du club modifie même le site prévu le lendemain pour s'adapter à notre niveau et que nous puissions profiter au maximum.
Le lendemain matin, arrivés avec une demi-heure d'avance, nous en profitons pour faire un petit tour sur le marché au poisson situé en bout de la plage, les pêcheurs vendent en direct leurs prises du jour.
Et là nous apercevons notre premier fou à pattes bleues, qui est endémique à l'Equateur (nous pensions le trouver uniquement aux Galapagos d'ailleurs). Celui-ci attend le bec tendu qu'un petit bout de poisson tombe malencontreusement.
Il y a également de nombreux pélicans autour des bateaux.
Et là nous apercevons notre premier fou à pattes bleues, qui est endémique à l'Equateur (nous pensions le trouver uniquement aux Galapagos d'ailleurs). Celui-ci attend le bec tendu qu'un petit bout de poisson tombe malencontreusement.
Il y a également de nombreux pélicans autour des bateaux.
De retour au club, après avoir préparé notre matériel, nous prenons un 4x4 qui nous conduit sur une autre plage d'où nous devons embarquer.
Au bout de celle-ci est basée une usine de traitement de poisson dont les émanations sont très fortes (ça pue les croquettes pour chat au poisson !).
Le bateau nous mène jusqu'à l'île Ahorcados, qui est en forme de pyramide avec 2 formations rocheuses sur les cotés en forme de cheminée. Elle sert de perchoir aux pélicans et fous.
Pendant le brief, une baleine émerge de l'eau à une cinquantaine de mètres du site (mais nous ne la verrons pas sous l'eau).
Nous sommes très contents de nous remettre à l'eau, cela nous manquait beaucoup !
Les fonds sont assez jolis, il y a de nombreux poissons et coraux de type tropicaux. Nous avons même la chance de croiser une tortue bien que la visibilité ne soit pas extraordinaire.
Pour la deuxième plongée nous changeons de site, pour aller face à la plage de l'île de Salango. Les fonds sont très différents, mais aussi beaux. Il y a beaucoup de gorgones vertes ce qui donne l'impression de se retrouver dans un jardin. Là aussi nous rencontrons une tortue à deux reprises. Nous croisons également un énorme poisson diodon (celui avec des piques partout qui se gonfle en cas de danger). Et surtout nous entendons les baleines chanter. C'est magique !!!!
Le chant des baleines à bosse est très particulier et complexe, il ne peut s'entendre que pendant la période de reproduction.
Ravis de nos deux premières plongées, nous remettons ça le lendemain. Pendant les 2h de navigation pour rejoindre le site de Bajo Cope, nous apercevons à plusieurs reprises des baleines au loin. Certaines frappent la surface de l'eau avec leur nageoire pectorale ou leur queue. D'autres font des sauts impressionnants. Le spectacle est superbe !
Nous avons même la chance d'assister à une scène de pêche de la part des fous qui se jettent comme des flèches dans l'eau. Nous avons l'impression de vivre des scènes du film Océan en direct live pour notre plus grand bonheur.
Pour la première plongée, les fonds sont encore plus beaux que la veille. Nous ne savons plus où donner de la tête avec les tortues, que nous n'arrivons plus à compter tellement nous en voyons. Nous croisons également plusieurs gros bancs de poissons. Et clou de la plongée, au moment où Sylvain voit une très grosse murène verte, Elise fonce quasiment dessus car elle a aperçu un hippocampe juste à côté (un rêve pour elle qui n'en avait encore jamais vu en plongée). Celui-ci est d'un jaune éclatant et assez gros, une dizaine de centimètres de haut sur 4-5 cm de large. Nous ne pensions pas qu'il en existait de si gros.
Nous loupons de peu une raie manta que l'équipage a pu apercevoir depuis le bateau. Tant pis ça sera pour une prochaine fois ! Nous sommes déjà tellement ravis de notre plongée, d'autant plus que la seconde sera tout aussi agréable.
Après avoir entendu les baleines au court des deux derniers jours et les avoir vues de loin, nous décidons de faire une sortie spécialement pour aller les voir de plus près.
Les baleines à bosse migrent tous les ans, elles passent l'été dans les eaux froides pour s'alimenter et l'hiver dans les eaux chaudes pour se reproduire et mettre bât. Elles parcourent ainsi environ 25 000 kilomètres par an. Depuis le moratoire de 1986 pour les protéger et l'arrêt de la chasse à la baleine à bosse par les japonais (en 2007), leur nombre est passé de 20 000 à 35 000 en 28 ans tandis que le nombre des autres grandes baleines reste stable ou diminue.
Durant la navigation nous avons la chance d'apercevoir un groupe d'une trentaine de dauphins, puis un second groupe qui part dans la direction inverse.
Puis nous voyons une première baleine qui fait un saut spectaculaire (que nous n'avons pas le temps de prendre en photo). Ensuite c'est un groupe de 5 baleines que nous avons la chance d'approcher, il s'agit d'une femelle et de 4 mâles. C'est fabuleux ! Elles sont si gracieuses (malgré leur 15 tonnes !) et leurs sauts, bien que difficiles à prendre en photo, sont impressionnants.
Nous mitraillons de photos et pensons en avoir quelques unes pas trop mal. Nous arrivons à bien photographier leur immense queue qui est, en quelque sorte, leur empreinte digitale car elle est spécifique à chaque animal. Au large de Puerto Lopez, on dénombre environ 80 baleines à bosse actuellement.
Nous mitraillons de photos et pensons en avoir quelques unes pas trop mal. Nous arrivons à bien photographier leur immense queue qui est, en quelque sorte, leur empreinte digitale car elle est spécifique à chaque animal. Au large de Puerto Lopez, on dénombre environ 80 baleines à bosse actuellement.
Revenus à quai nous admirons les frégates au-dessus de nos têtes et les pélicans qui se posent sur les bateaux en volant majestueusement à fleur d'eau.
Puis tout d'un coup c'est une tortue qui vient respirer à la surface. :-) Les pêcheurs continuent de s'activer sur la plage.
Puis tout d'un coup c'est une tortue qui vient respirer à la surface. :-) Les pêcheurs continuent de s'activer sur la plage.
C'était une journée fantastique, l'un de nos rêves est exaucé.
Nous profitons également de ce séjour pour faire une cure de poisson frais.
Le lendemain matin, nous nous mettons en route pour Cuenca et devons pour cela retourner sur nos pas jusqu'à Guayaquil, où nous aurons un bus tout de suite.
La route entre Guayaquil et Cuenca est très jolie avec une végétation tropicale très luxuriante, nous apercevons une belle mer de nuages à un moment donné avant de nous retrouver dans la brume quelques temps.
A très vite pour d'autres nouvelles !
Super que vos amies les baleines vous aient attendu ! Alors leurs chants en plongée, mieux que la musique dans la fosse de Chartres ?? Nous, on ne les a pas entendues, mais les voir est déjà grandiose!
RépondreSupprimerVoyage varié et toujours aussi riche. merci.
Des bisous à vous, aux cétacés et à l'Hippocampe d'Elise.
Annie
Super quand les rêves deviennent réalité ! Que d'aventures avant d'atteindre la magie . Un seul regret :pourquoi pas de marmotte posant sur la bosse d'une baleine ?
RépondreSupprimerOutre les baleines , pélicans et autres frégates j'avoue un petit faible pour le fou à pattes bleues , véritable bestiole de dessin animé . Gros bisous à tous les deux et merci encore .. Philippe