lundi 1 septembre 2014

Quito et Otavalo

Après environ 30 minutes de taxi depuis la gare routière, nous arrivons à l'hôtel que nous avions réservé la veille.  La ville est tout en long, orientée du nord au sud, cernée par des collines à l'est et le volcan Pichincha à l'ouest. 
C'est la seconde capitale la plus haute du monde après La Paz, située à 2 850 mètres. Cependant, se promener ici nous semble bien plus facile et agréable que dans la capitale bolivienne. 

Nous commençons notre première journée en nous rendant à la Poste qui s'occupe des colis, Annie nous ayant gentiment envoyé notre caisson étanche pour pouvoir faire des photos sous l'eau avec l'appareil de Sylvain. La Poste se trouve dans la rue des imprimeurs, en contrebas de la rue des Universités (nombreuses et en très bon état semble-t-il). Nous voyons à travers les portes des imprimeries les rotatives tourner. A la Poste, quand vient notre tour, nous expliquons que nous venons chercher un colis, la guichetière nous répond entre deux textos que celui-ci est encore à la douane et qu'il faudra repasser vendredi. 

Nous tentons ensuite de trouver une croisière plongée aux Galapagos, le rêve ultime de tout plongeur ! Seulement, dans toutes les agences où nous allons, on nous explique que le nombre de bateaux de plongée ayant l'autorisation pour les Galapagos est passé récemment de plus de 10 à 4... Du coup, tout est complet jusqu'en décembre... C'est sûrement une bonne chose pour les animaux, qui du coup ont davantage la paix, mais une grosse déception pour nous. Nous allons quand même tenter une fois sur place, on ne sait jamais, un désistement de dernière minute... Sinon, nous ferons quand même quelques plongées mais les sites les plus intéressants (les îles Wolf et Darwin) ne sont accessibles qu'en croisière car situés loin au nord de l'archipel. 

On ne se laisse pas abattre pour autant et partons à la recherche d'un masque pour Elise et de palmes et combinaisons courtes (shorty) pour tous les deux. On comprend vite qu'ici, quand on ne veut pas acheter un téléphone portable, une télé, des chaussures ou de la couenne de porc frit, c'est compliqué... En effet, les magasins sont identiques et proposent tous de tout et du coup, pas grand chose. Plein d'enseignes vendent à la fois des pneus, des frigos, des enceintes et des motos... On se fait un peu promener de magasin en magasin, chacun nous renvoyant vers un autre qui aurait peut-être ce que nous cherchons mais à la fin de la journée, on a finalement fait choux blanc. 

On sort le soir dans le quartier historique pour se sortir la tête des magasins. Les rues sont désertes, on a rarement vu cela. En fait, la ville est coupée en deux quartiers bien séparés : au sud, la vieille ville et au nord, le Mariscal où les boîtes de nuit succèdent aux bars, aux restos et aux agences de voyage. En gros, on n'est pas dans le bon quartier ! On trouve tout de même une pizzeria ouverte mais chère (22 $ pour une pizza de taille juste suffisante pour 2) et où on nous met dehors à 20h45... charmant. 

Le lendemain matin, nous décidons de retourner dans la vieille ville qui est alors beaucoup plus animée. L'architecture est très belle et le quartier vraiment plaisant avec ses petites ruelles colorées, ses théâtres, ses églises...

Un des théâtre de Quito
La Basilique del Voto Nacional
On en profite pour tenter de trouver une batterie de rechange pour l'appareil photo de Sylvain (qui en a perdu 2...) et là encore, c'est compliqué. Après avoir fait une bonne dizaine de boutiques sans succès, on nous propose de la commander. 
En début d'après-midi, nous visitons le Museo Nacional où sont exposés de nombreux objets de la préhistoire à la colonisation. Ce n'est pas le plus beau musée que nous ayons fait mais il est agréable et comporte de superbes maquettes reproduisant les habitats des différentes époques. Malheureusement, la salle où se trouve les objets en or est fermée pour rénovation. Nous entrapercevons seulement un superbe masque à travers la porte vitrée. A nouveau, les photos sont interdites.

Nous passons le reste de l'après-midi dans les magasins pour finalement enfin trouver cette fichue batterie ! 

Pour notre 3ème jour à Quito, nous partons au pied du volcan Pichincha sur lequel a été construit un téléphérique. Celui-ci nous conduit 2,5 kilomètres plus loin, jusqu'à la Cruz Loma à 4 100 mètres. La vue sur la ville est chouette et permet de bien se rendre compte de la situation de la capitale, étirée entre les montagnes andines.



Derrière nous se tient le volcan dont le haut du cratère est plongé dans les nuages.


Nous redescendons en ville et nous dirigeons vers la Poste. Le guichetier nous dit que le colis est reparti pour la France... petit moment d'incompréhension. En fait, beaucoup de produits sont interdits d'importation en Équateur, or, Annie nous avait glissé à notre demande un peu de chocolat dans le paquet. Le chocolat étant parmi les produits interdits d'importation, la douane a bloqué le colis qui sera de retour en France sous... un mois. 

Du coup, en plus du petit matériel de plongée, on se dit qu'il va falloir qu'on se trouve un moyen de prendre des images sous l'eau étant donné toutes les plongées que l'on s'est programmées sur le reste du voyage. Nous passons à nouveau tout l'après-midi dans les magasins et les grandes galeries commerciales du nord de la ville. On se croirait aux Etats-Unis, les Malls se succèdent, collés les uns aux autres entrecoupés de McDo, KFC, Burger King, Dunkin Donuts... On finit la journée rincés mais on a réussi à trouver un masque pour Elise, un shorty pour Sylvain et une caméra Gopro pour tous les deux !


Samedi matin, nous prenons...suspens... hé oui, on prend le bus (original !) pour aller au marché d'Otavalo, une petite ville située à 3h de Quito et situé dans l'hémisphère nord (de peu). Nous arrivons un peu tard pour la foire aux bestiaux, mais les autres marchés sont très vivants, colorés et agréables.


Il y a une partie pour les gringos mais le reste est plutôt typique. On retrouve un peu l'ambiance des marchés de Bolivie.




Les gens sont habillés de façon traditionnelle : en noir pour les femmes et en blanc pour les hommes.


C'est impressionnant, bien que l'on retrouve des choses communes dans les habits, nous avons l'impression que chaque vallée a sa propre tenue. Nous en profitons pour filmer discrètement avec notre petite caméra !


Au comedor, de nombreux étals proposent du cochon de lait.


On ne pouvait louper ça ! Il est servi avec des patates, du maïs, du boudin de légumes, un peu de crudités et un bout de couenne grillée. La cuisinière manipule tout cela avec les doigts en même temps qu'elle rend avec la même main la monnaie (un peu grasse du coup). En tout cas, c'est bien bon, ce cochon !

Après avoir bien profité du marché et trouvé un bracelet pour Elise, nous montons dans un nouveau bus pour le petit village de Cotacachi, réputé pour ses artisans du cuir. Le trajet est rapide, environ 20 minutes, la route propose une belle vue sur le volcan Cayambe. 

Le lendemain matin, un taxi nous conduit au lac Cuycocha, "lac Cochons d'inde" en Quechua. Il s'appelle ainsi à cause de ses deux îles qui ressemblent (vaguement) à des dos de cochons d'inde.

Mais si, vous ne voyez pas les dos de cochons d'Inde ???
Le temps est superbe et des volcans nous entourent de toute part : le Cotocachi, le Cayambe (5 790 m), l'Imbura et même le Cotopaxi qui se détache au loin.

Le Cotocachi
Le Cayambe
Le lac est très profond (200 mètres) et a une couleur bleu magique, beaucoup de fleurs bordent le chemin.




Nous prenons nos premières photos et vidéos de paysages à l'aide de notre nouvelle caméra et ça rend vraiment bien le grand angle ! Bref, on se régale !


Après cette jolie promenade, nous allons sur le marché de Cotacachi. On s'attend à trouver plein d'articles de cuir mais en fait non, beaucoup de fruits et légumes mais c'est à peu près tout. Chacun semble vendre la récolte du jour de son jardin. Nous profitons du marché pour manger à nouveau du cochon (encore meilleur que la veille).


En fait, le cuir est vendu dans des boutiques où nous trouvons un joli porte-monnaie pour une bouchée de pain (1 €) afin de remplacer le notre dont la fermeture commençait à fatiguer. 

Nous montons ensuite dans un bus avec une superbe déco "grand-mère" en direction de Quito afin de ne pas rentrer trop tard pour pouvoir préparer toutes nos affaires car demain matin, nous avons un avion très tôt, direction les Galapagos !!!

Bus super kitsch !


1 commentaire:

  1. Étape shopping à Quito ! Pas de commentaire désobligeant sur la douane équatorienne, mais quand même....Le cochon de lait est bien appétissant, les laines multicolores donnent envie de tricoter...
    joli bus !!!! Sylvain, je peux t'envoyer un carton de batteries si tu veux, sans chocolat, ça devrait passer.
    Merci de continuer à faire rêver les pauvres sédentaires restés au pays. Et encore bravo pour texte, photos et film. plein de bisous.
    Annie

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