dimanche 14 septembre 2014

Galapagos à terre

Levés à 5h30, nous sommes assez excités à l'idée d'aller passer les deux prochaines semaines aux Galapagos, un nom qui nous fait rêver depuis longtemps !
Après 1h de taxi, nous arrivons à l'aéroport, celui-ci est tout nouveau et assez excentré par rapport à la ville de Quito. Une fois de plus, la vue sur les volcans est très chouette.

Vue depuis l'aéroport

Nous nous acquittons des formalités administratives : enregistrement auprès de l'office de contrôle (où nous nous délestons de 10$ par personne au passage), scan des sacs pour vérifier que nous emportons aucun fruit frais, graine, animaux... qui sont ensuite scellés jusqu'à notre arrivée sur place. Quand nous posons le pied aux Galapagos, de nouvelles formalités administratives nous attendent et cette fois la taxe est de 100$ par personne (pas de grande surprise car nous étions bien avertis, c'était écrit dans tout ce qu'on lisait à propos des Galapagos). Cette taxe sert à payer les salaires des gardes-cotes et de la marine qui surveillent le bon respect des nombreuses règles du parc naturel ainsi qu'au financement des centres de reproduction des tortues sur les îles Santa Cruz et Isabela. Un bus-navette nous emmène de l'île de Baltra, où nous avons atterris, jusqu'à un canal où nous prenons le bac pour nous rendre sur l'île de Santa Cruz dans la ville de Puerto Ayora, notre première destination.

Lion de mer qui se prélasse sur une balise

De là, nous avons pour objectif de trouver une croisière pour découvrir différentes îles, à défaut de pouvoir faire la croisière plongée tant désirée. On nous confirme sur place qu'il n'y a plus que 5 bateaux qui ont les autorisations nécessaires pour les croisières plongée dont deux sont hors-service actuellement (problèmes techniques).
Après un après-midi de tournée dans les agences, nous sommes assez perdus et avons l'esprit confus. Il y a tant d'offres et de possibilités (durée, jour de départ, itinéraire, nombre d'ˆiles visitées, type de bateau, budget...) qu'il est difficile d'arbitrer et de faire son choix. Nous ne sommes pas pressés et ne souhaitons pas faire un choix à la hâte. Nous étions bien tentés par une croisière sur un très beau voilier, mais le budget nous donne à réfléchir.
Et puis, le soir au détour d'une balade nous rentrons dans une petite agence, où travaille un français, Cédric, établit aux Galapagos depuis 2000. Comme il connaît très bien les environs, il nous donne de précieux conseils sur les endroits qui valent le plus le coup d'être visités et quelle est la proposition la plus intéressante parmi toutes celles que nous avons eues. Il nous aidera même à obtenir encore un meilleur prix. La saison haute étant tout juste terminée, il y a des super affaires à négocier.

Le lendemain, nous partons pour 2 plongées dans la journée sur un beau voilier. Là aussi, nous profitons d'une remise de 50 % sur ces plongées réservées à la dernière minute.


Nous commençons par plonger au pied de l'île de Daphné mineure. La visibilité n'est pas extraordinaire, mais il y a énormément de vie sous l'eau (diodons, chirurgiens, papillons tabac...), et surtout, nous avons la chance de voir pour la première fois des raies manta, l'une des bestioles que l'on voulait le plus voir dans notre voyage. L'instant est magique ! elles sont tellement majestueuses et si grandes. 

Daphnée mineure sur la gauche

Notre deuxième plongée a lieu au nord de l'île de Seymour. Il y a pas mal de houle au moment de se mettre à l'eau et beaucoup de courant une fois sous l'eau, qui nous oblige souvent à nous accrocher à la roche. Mais la plongée est extraordinaire, le long du récif c'est une succession de petites grottes dans lesquelles des requins pointes blanches font la sieste (rassurez-vous, ils sont totalement inoffensifs pour l'homme, la preuve en images).


Nous voyons passer furtivement une raie manta que l'on retrouve ensuite à la surface à la fin de la plongée et sort le bout de ses ailes hors de l'eau.

Forts de ces deux premières plongées, nous décidons de plonger sur le site de Gordon le lendemain, réputé pour être un site où l'on peut observer des requins-marteaux. Malheureusement la visibilité est encore pire que la veille, l'eau est chaude par rapport à la saison, du coup, elle est très chargée en particules et assez verte. On ne voit pas à plus de 4 mètres. Donc ce que l'on voit le plus finalement ce sont les palmes de la personne juste devant nous et de temps en temps des poissons. Nous voyons tout de même passer à deux reprises un requin des Galapagos. Certains ont même eus la chance de voir des requins marteaux, mais pas nous malheureusement.
La seconde plongée est encore moins intéressante, hormis une tortue en début et en fin de pongée.
C'était un rêve pour nous de plonger aux Galapagos et finalement nous avons été assez déçus en raison de cette mauvaise visibilité bien que les sites semblaient avoir un fort potentiel. Nous n'avons pas replongé par la suite car les locaux nous disaient qu'il fallait plusieurs jours avant que la visibilité ne redevienne meilleure.

Nous avons donc décidé d'aller visiter le centre de l'île et de faire deux excursions sur d'autres îles les jours suivants. 
Sur les hauteurs de Santa Cruz, vers le village de Santa Rosa, nous avons pu aller au Rancho Primicias observer les tortues géantes dont beaucoup sont quasi-centenaires. A l'instar de la souche des arbres, les stries sur leurs écailles permettent de connaître leur âge. Enfin cela devient de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'elles vieillissent car les stries s'effacent petit à petit. Elles pèsent jusqu'à 250 Kg. Durant l'année, elles se déplacent du centre de l'île jusqu'au bord de la cote où elles vont pondre, formant sur leur passage de véritables chemins dont on pourrait croire qu'ils ont été faits par l'homme. Chaque île possède sa propre sous-espèce. Le fameux Lonesome George était le dernier de la sous-espère de l'île Pinta, il fut recueilli au centre Darwin de Puerto Ayora où il finit ses jours.

Le guide nous explique les stries sur les carapaces
Les tortues sont entièrement en liberté et vont et viennent à leur guise
Sylvain et sa nouvelle amie ;-)

Chemin formé par les tortues uniquement (et interdit à l'homme)

Non loin de là se situent des tunnels formés à l'origine par la lave en fusion, le contour s'est solidifié en refroidissant pendant qu'à l'intérieur la lave brûlante continuait à couler plus loin. Ces tunnels s'étendent sur près d'un kilomètre de long et à atteignent jusqu'à 5 mètres de hauteur.

Tunnel de lave
Pour finir la matinée, nous allons observer Los Gemelos (=Les Jumeaux) qui forment comme deux immenses cratères comblés par la végétation. En réalité, il s'agit de blocs de lave effondrés.
Los Gemelos

L'après-midi nous choisissons de nous rendre à la Baie des tortues, une immense plage de sable blanc au bout de laquelle se situe une mangrove où des iguanes marins se prélassent.
La Baie des tortues

Iguanes marins

Un peu plus loin se trouve une plage ombragée grâce aux palétuviers (très pratique pour accrocher ses affaires d'ailleurs !). Nous ne tardons pas à aller nous rafraîchir dans l'eau dans l'espoir d'apercevoir des tortues étant donné le nom de la plage, ainsi que des iguanes en train de nager. Mais là aussi, la visibilité n'est pas bonne, l'eau est très laiteuse. Nous nous contenterons donc d'apprécier le cadre :-)





Notre première excursion en dehors de Santa Cruz a lieu sur l'île de Floreana qui est située à 2h de navigation tout au sud. Nous commençons la découverte de l'île par la visite d'une autre réserve de tortues, d'une autre sous-espèce donc, étant donné que nous sommes sur une autre île. Nous avons même la chance d'observer une toute petite tortue.





Puis, après le déjeuner, nous poursuivons la journée par du snorkeling (nage avec palmes, masque et tuba). Pour notre plus grand plaisir, de nombreuses tortues sont présentes sous l'eau (c'est la journée des tortues ! :-), ainsi que quelques lions de mer. Comme souvent, nous sommes les premiers dans l'eau et les derniers sortis. ;-)



Nous avons vraiment passé une journée agréable et sommes heureux d'avoir pu découvrir une autre île des Galapagos.

Le lendemain, nous mettons le cap sur Santa Fe, une île située à l'est de Santa Cruz cette fois à, à peine 45 min de navigation. Des fous à pieds bleus sont posés à flanc de falaise. Puis c'est l'heure de la mise à l'eau pour une cession de snorkeling. Et là, deux jeunes lions de mer pas farouches viennent nager avec nous. Quelle joie ! On a vraiment l'impression qu'ils jouent avec nous. Ils vont et viennent autour de nous, se mettent à virevolter puis nous foncent droit dessus et passent au-dessous de nous au dernier moment. L'un d'eux attrape même le mousqueton accroché au bout de notre caméra, attiré par son coté brillant. Puis il pointe le bout de son museau sur la caméra. ;-)

La deuxième cession de snorkeling a lieu proche d'une magnifique plage de sable blanc.
Nous nous mettons à l'eau et nous retrouvons face à un banc de tétrodons (les poissons porc-épic). Nous continuons le long de la roche et là c'est un requin à pointes blanches qui passe au ras du sable. Nous sommes en train de le filmer quand tout à coup on voit un lion de mer qui s'amuse à poursuivre une raie pastenague. :-)
Nous continuons le long de la falaise où nous croisons ensuite une dizaine de lions de mer qui de temps en temps nagent avec nous. Encore une superbe journée aquatique !


Chaque soir à Puerto Ayora, nous dînons dans la rue dédiée aux restaurants. Ce qui est agréable c'est qu'ils investissent la rue qui devient entièrement piétonne en mettant chaises et tables dehors.
Du coup, tout le monde se mélange et beaucoup de locaux mangent ici, car les repas sont beaucoup moins chers que sur le front de mer.
On trouve facilement du poisson mariné et grillé au barbecue, un vrai délice !

Nous avions une petite appréhension en arrivant à Puerto Ayora, dont on avait entendu que la ville avait explosé avec le tourisme. Finalement, la ville n'est pas si grande que ça (18 000 habitants) et a su conserver un certain charme, non pas pour l'architecture des bâtiments, mais pour son ambiance de village. Les locaux semblent bien se connaître les uns les autres. De plus, ils se mobilisent ensemble pour la préservation des îles et sensibiliser le public. Nous avons pu assister à une petite fête de village durant laquelle les enfants locaux étaient récompensés suite à des concours de dessin, de photo... sur le thème de la faune et la flore des Galapagos. Plusieurs soirs de suite nous avons également vu des pancartes et banderoles pour que les habitants obtiennent des prix décents pour se rendre sur le continent ou tout simplement rentrer chez eux. Les prix des billets d'avion pour les Galapagos sont assez chers (pour ne pas dire hors de prix) et les habitants n'ont pas de prix particuliers. Le souci est que pour poursuivre leurs études, leurs enfants n'ont pas d'autre choix que d'aller sur le continent, notamment à Guayaquil ou Quito et que pendant les périodes scolaires, ils sont bien obligés de rentrer chez eux. De même quand les gens ont besoin d'être hospitalisés, consulter des spécialistes...




Par ailleurs nous sommes surpris de pouvoir observer chaque soir des animaux différents sur le ponton : lions de mer, raies dorées, pélicans, 5 bébés requins pointes blanches...
Jeunes iguanes marins
Raies dorées


Voilà, c'est déjà fini, pour la partie "à terre", demain nous serons sur un bateau pour une croisière de huit jours à la découverte de nouvelles îles.

A très vite !

2 commentaires:

  1. "Galapagos à terre" !! oui, mais que d'eau, que d'eau ...".E.T." a pris modèle sur votre amie la tortue qui pose...
    bravo et merci pour ce petit séjour virtuel en votre compagnie sur cette belle ile.
    Annie

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  2. Il faut que j'emmène Pascal aux Galapagos. Il ne dit plus que "tortue" depuis 2 semaines...

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