vendredi 27 février 2015

Trek lac Inle

Nous arrivons finalement à Kalaw vers 3h du matin, les bus birmans se font une spécialité d'arriver en pleine nuit, un peu dur... 
Heureusement, nous avons déjà réservé notre guesthouse et quelqu'un nous accompagne pour faire les quelques centaines de mètres entre l'arrêt de bus et notre lit !

Nous avons choisi de venir ici pour réaliser un trek de 3 jours qui nous conduira vers les rives du lac Inle. C'est le trek le plus connu du pays et, malgré les nombreux touristes, il parait que cela vaut le coup. 

Nous passerons notre journée à dormir, réserver le trek et faire un petit tour du marché afin d'acheter deux-trois bricoles pour la randonnée (cacahuètes, petits gâteaux, eau...).

Feuilles de bétel
Noix de bétel et flacons de chaux
Paniers de riz
Le soir, nous allons dans un super restaurant qui nous réconcilie avec la nourriture birmane ! Sylvain prend un émincé de boeuf revenu avec de la coriandre, des tomates, du basilic et de l'ail... un délice. Elise se laisse tenter par un tika massala (plat indien) qui se révèle également succulent. 
Un couple de Français de notre âge vient partager notre table, ils sont très sympas (coucou Margot et Nicolas) et ont déjà pas mal voyagé. On se met à confronter nos ressentis sur les différents pays visités et nous passons une très bonne soirée en leur compagnie.

Le lendemain matin, départ à 9h30. Alors que deux grands groupes sont déjà constitués, nous nous retrouvons en compagnie de deux soeurs de Taïwan, marrantes et agréables : Ha Phang et Hui Phang. Nous serons donc 4 avec notre guide, Oscar. Il n'a que 23 ans et ne fait ce métier que depuis 3 mois. Malgré son manque d'expérience, il sera aux petits soins durant les 3 jours et nous expliquera pleins de choses sur la région, autant sur la nature que sur les cultures des ethnies locales.

Nous voilà donc en route tous les cinq. Nous partons à pied depuis la guesthouse et quittons rapidement la grand route pour grimper sur une colline. Il y a beaucoup de maisons ou d'hôtels en construction. De superbes villas côtoient des maisons traditionnelles en bambou. La région est prisée pour sa nature et son climat, plus doux que dans le reste du pays.


Nous croisons nos premiers buffles du trek et apercevons des gens transportant des fagots de paille (pour les animaux) ou du bois (pour la cuisine).


S'il est vrai que nous apprécions beaucoup les paysages lors de nos promenades, pouvoir observer les gens dans leur quotidien dans ces endroits un peu reculés est toujours un plaisir immense. 
Au loin, le train reliant Thazi à Kalaw passe au fond de la vallée. 

Un peu plus tard, nous avons un joli point de vue sur des rizières malgré la brume de chaleur qui s'est déjà levée.


Il y a beaucoup de gens travaillant dans les champs. Ici, rien n'est mécanisé, il faut donc tout faire à la main.


Oscar nous explique qu'il y a deux sortes de riz dans la région : le riz "d'eau" qui est le riz blanc que l'on connaît et qui pousse sur des parcelles inondées ; le riz "des montagnes" qui est un riz rose et est cultivé plus classiquement dans des champs. 

Oscar nous montre des fleurs de bambous (c'est un peu moche en fait) et nous traversons un potager avec des tomates cerises, des aubergines (dont beaucoup de variétés que nous n'avons pas chez nous), des papayes... Il y a également pleins de jolies fleurs des champs qui servent notamment pour les offrandes.

Fleurs de bambous
Papayes
Tomates
Aubergines

Nous traversons un premier village avec de superbes maisons en bambous tressés.


Comme lors de nos précédentes ballades, les enfants viennent nous voir, mélange de curiosité et de timidité.




Après de nombreux "Mingalaba" (bonjour en Birman) et "Bye bye", nous sortons du village et Oscar nous montre un autel dédié aux esprits, les Nat, et qui leur sert de refuge. Celui-ci est disposé à l'écart des maisons pour éloigner les esprits justement.

Le nat du village
Nous nous accordons une pause à l'ombre d'un immense banian. C'est l'un des seuls grands arbres qui n'est pas coupé (avec le manguier) car les habitants le considèrent comme sacré et habité par les esprits. Pour l'honorer, ils déposent chaque jour au milieu de ses gigantesques troncs des bâtons d'encens.



Pour midi, nous déjeunons dans un monastère. Si la nourriture est moyenne, le cadre, lui, n'est pas banal !


Nous sommes assis par terre, dans la salle principale tandis que le repas est servi sur des tables basses, en face du Bouddha.


Et puis notre groupe s'agrandit puisque trois Israéliens nous rejoignent. 
Durant l'après-midi, nous contemplons à nouveau de superbes paysages avec ces petits villages entourés d'une terre de plus en plus rouge.





Nous traversons de nombreux champs de piments mais également un peu de maïs, des plants d'ail et du fourrage pour les bêtes. Une petite mare de couleur "verte radioactive" sert pour le bain des buffles.



Champ de piments

Juste avant d'arriver au village où nous allons passer la nuit, nous prenons quelques minutes pour regarder une partie de foot se dérouler sur un terrain complètement en pente et plein de trous !



Le coucher de soleil est magnifique et l'accueil dans le village est très sympa.


De nombreuses femmes portent la tenue traditionnelle : une tunique et une jupe noire et un turban orange. Le turban est noué sur la tête en forme de dragon en signe de déférence envers l'animal sacré.



Le repas du soir est très bon mais nous regrettons un peu de n'avoir aucun contact avec la famille qui nous héberge. Nous dînons uniquement avec deux autres groupes de touristes et même si l'ambiance est chouette, nous repensons avec un peu de nostalgie à notre premier trek au Vietnam. 
Le logement est sommaire mais cela nous convient et, si la nuit est fraîche, le fait d'être 7 dans la même petite pièce réchauffe !







Oscar devait venir nous réveiller pour pouvoir admirer le lever du soleil mais le temps est brumeux et, du coup, il préfère nous laisser dormir un peu plus. Pour le petit déjeuner, nous avons le droit à des galettes que l'on peut garnir d'avocat ou d'un mélange de haricots verts et de pommes de terre avec des épices. C'est une préparation indienne et cela est vraiment délicieux. 

Nous assistons au réveil du village, la journée commence dès le lever du soleil.

Oscar, notre guide
Il y a déjà aussi beaucoup de monde dans les champs et des femmes récoltent les piments. L'une d'entre-elle bat les petits arbustes pour faire tomber les piments et les autres les ramassent.




Nous croisons également beaucoup de monde qui se rend au marché.






Il y a cinq villages dans la région et, chaque jour à tour de rôle, l'un d'eux accueille le marché. 
Après être remontés de l'autre côté de la colline et avoir traversé la voie de chemin de fer, nous arrivons au marché.



Il y règne une certaine agitation et Oscar nous guide à travers les étals de poissons séchés, de riz, de légumes, de fruits mais aussi de fleurs, de bétel et de bûchettes de thanakha.

Paniers de gingembre





Il y a même des femmes qui ont installé des machines à coudre au milieu du chemin et qui offrent leur service.


Nous aimons toujours autant les marchés et celui-ci est très agréable. Beaucoup de femmes portent également la tenue traditionnelle. 





Nous nous posons ensuite quelques minutes à la terrasse d'un café et c'est là que nous rejoint Julian, un grenoblois avec qui nous sympathisons rapidement. Il a choisi de faire le trek sur 2 jours et nous accompagne donc jusqu'au lac.

Homme au café
Nous reprenons la route et découvrons pour la première fois une plantation de gingembre. Seul un petit arbuste rachitique dépasse du sol et c'est la racine que l'on récolte. 
Plus loin, deux hommes sont en train de mouler des briques pendant que deux autres creusent la chaux dans un petit trou à l'aide d'une simple masse et d'une pioche.



Les maisons sont traditionnellement en bambou mais si la famille a un peu de sous, elle la rénove en brique. C'est pour cela que nous voyons plusieurs maisons avec juste le premier étage en brique et le second encore en bambou. Parfois, il n'y a plus que les fenêtres et les portes qui sont en bambou.
La construction se fait donc au fur et à mesure, en fonction des moyens de la famille. La brique a l'avantage d'être plus résistante car le bambou doit être changé tous les 3 ans. De plus, elle offre une meilleure isolation. 

Le soleil cogne fort et nous sommes bien contents de trouver un coin d'ombre pour le déjeuner, dans une annexe d'un monastère. Là s'organise rapidement une partie de foot entre les touristes et les locaux. Les moines regardent le match avec un grand intérêt !





Après un repas frugal, nous continuons jusqu'à croiser un ruisseau dans lequel il y a assez d'eau pour se baigner. Yonathan (un des Israéliens), Oscar et Sylvain ne se font pas prier et sautent dans l'eau. Cela fait vraiment du bien de se rafraîchir. Au moment de repartir, nous croisons un groupe de femmes qui viennent se laver et une dame qui emmène ses buffles se baigner, dont un petit buffle âgé à peine d'une semaine, on sent qu'il a encore un peu de mal à tenir debout. 




Plus nous avançons et plus la terre devient rouge, Oscar nous dit qu'elle est très fertile.





Le paysage au loin se fait plus montagneux et, dans la dernière montée de la journée, nous nous retrouvons à devoir pousser une charrette chargée de bidons d'eau car la pente est un peu trop raide pour les boeufs.




Nous arrivons ensuite au monastère où nous allons passer la nuit. Il est assez grand, 180 moines y vivent et il fait face à un autre monastère situé juste de l'autre côté de la route. En fait, chaque monastère fait partie d'un village différent.






Nouvelle partie de foot, d'autres font un brin de toilette au puits tandis que l'apéro a déjà commencé pour d'autres. Cela fait drôle de boire une bière dans l'enceinte d'un monastère mais les guides nous disent qu'il n'y a pas de souci à partir du moment où nous n'abusons pas.

Après un bon dîner, nous prenons quelques minutes pour admirer un ciel magnifique. Il n'y a aucune pollution lumineuse et l'on distingue parfaitement la voie lactée et la constellation d'Orion. 


Quand nous pénétrons dans la salle principale du monastère où nous allons dormir, un petit groupe de touristes est en train de discuter avec deux moines grâce à la traduction d'un guide. La conversation est assez passionnante et c'est une vraie chance de pouvoir partager ainsi autour d'une tasse de thé. La lumière tamisée et le silence qui règne donne à cette discussion une atmosphère toute particulière. 
Les moines nous racontent que leur vie est difficile. Les règles de vie sont nombreuses et strictes. Chaque journée commence très tôt, ils déambulent dans les rues du village pour recueillir les offrandes au lever du soleil, autour de 6h du matin. Ils ne peuvent pas manger après 12h. L'alcool et souvent le tabac et le bétel leur sont interdits. Ils doivent couper les ponts avec leur famille. Et parmi les préceptes qui leur sont imposés, ils nous disent que les plus durs, sont de ne pas avoir le droit d'avoir de contact physique avec les femmes et d'avoir l'interdiction de s'énerver.
Les divertissements sont rares, ils nous disent par exemple qu'ils aimeraient pouvoir venir jouer au foot avec nous.

Ils nous demandent pourquoi nous avons choisit de visiter le Myanmar. A notre tour, nous leur demandons où ils aimeraient voyager. Leur rêve est de visiter Singapour et les Etats-Unis. Nous sommes un peu surpris mais ils expliquent que Singapour est une grande ville moderne, propre et très organisée et les Etats-Unis car les gens y sont gentils et que c'est le pays qui incarne le monde occidental. 
Ils considèrent que le tourisme est une bonne chose car cela permet au pays de s'ouvrir sur le monde et aux gens de vivre mieux mais on les sent inquiets face à l'explosion du nombre de visiteurs. Le monastère accueille parfois jusqu'à 50 touristes et ils ne savent pas trop comment réguler cela. Certains soirs, des visiteurs font beaucoup de bruit jusque tard dans la nuit, dérangeant le calme du monastère et le sommeil des bonzes. Heureusement, personne ne troublera le repos des moines ce soir et, à partir de 21h, tout le monde fait attention.

Ils attendent avec un mélange de crainte et d'impatience les prochaines élections de décembre et espèrent qu'Aung San Suu Kyi pourra les remporter. 
On sent qu'ils prennent le temps de réfléchir à chaque réponse.

On aimerait vous retranscrire l'intégralité de la discussion, il aurait fallut tout noter, cela en valait la peine. 
Avant de se quitter, ils nous demandent avec un petit sourire si quelqu'un veut devenir moine. Pas de volontaire ce soir mais l'on sent un profond respect pour ces hommes et cela nous réconcilierait presque avec le tourisme après les scènes lamentables auxquelles nous avons assisté lors des cérémonies de Luang Prabang et de Amarapura.

Après nous avoir remercié pour cet échange, nous les remercions à notre tour et allons tranquillement nous coucher, comme apaisés.

La nuit sera froide et une couverture de plus par personne n'aurait pas été du luxe. Elise dort à peine et ce n'est pas la seule dans le groupe... 

Le lendemain, Oscar vient nous réveiller. Au petit déjeuner ce matin, crêpes au miel, aux fruits confits et aux noix de cajou ! Ensuite, séance de photos de groupe devant le monastère, un moine vient même s'incruster sur les clichés !

Un bonze se cache sur cette photo...
Nous partons assez tard car les 3 Israéliens ont mis beaucoup de temps à se lever et ils râleront durant la matinée car nous ne faisons pas assez de pauses... On se retient de leur dire que c'est un peu de leur faute, mais on le pense très fort. 

Sur le chemin, toujours de superbes paysages et nous croisons également une école.



Les enfants sont dans la cour et ils portent tous l'uniforme. La tenue est la même dans tout le pays : un longyi vert (sarong local) et une chemise blanche. La famille doit acheter la tenue et les livres, ainsi que contribuer au salaire des instituteurs et au travaux d'entretien de l'école (par exemple, la construction de toilettes pour les enfants) ce qui représente un budget important. 

Plus loin, des hommes et des femmes construisent une nouvelle route. A part un rouleau compresseur, tout est fait à la main. Les cailloux sont éclatés un par un à la masse puis répartis minutieusement sur le chemin. 




Lors de la première pause, un petit jeu populaire s'organise entre les guides et les cuisiniers. Le principe est simple, on se place en cercle et on se passe une balle en bambou sans la toucher avec les mains. Elle ne doit pas tomber par terre. On sent qu'il y a quelques heures de pratique !



Juste avant de partir, nous croisons Margot et Nicolas, les français de Kalaw. A peine le temps d'un échange d'adresses e-mails et il nous faut déjà repartir.

Oscar nous montre ensuite une haute construction en bambou. Elle a été construite pour la fête du feu qui a lieu courant avril et qui succède à la fête de l'eau. Chaque famille confectionne des feux d'artifices et vient les tirer depuis le sommet de l'installation. Le plus beau est récompensé par un prix. Oscar nous dit en rigolant que parfois, les fusées ne partent pas et explosent au sol...


Il y a de nombreux banians sur la route. Ils sont gigantesques et une seule branche formerait chez nous un arbre de taille respectable. 




Après 4h de marche, nous apercevons au loin, dans la brume, le lac Inle au bord duquel nous arrivons une petite heure plus tard. Il est midi passé et nous retrouvons les autres groupes pour un déjeuner bon et copieux. L'ambiance est enjouée et nous découvrons le journal de bord de Ha Phan, l'une des soeurs Taïwanaise, qui ressemble pour nous à un carnet de dessin, c'est très joli. La discussion s'oriente donc autour de nos écritures respectives : le mandarin, l'hébreux et la nôtre. Nous aurons même le droit à nos prénoms dans les deux écritures !

Il faut ensuite regagner une embarcation pour traverser les canaux puis le lac qui, bien que peu profond (5 mètres maximum) mesure tout de même 20 kilomètres de long. Ici aussi, l'état prélève une taxe qui a récemment doublée (10 €). Nous prenons place tous les sept et Oscar va se mettre à l'avant du bateau. 
On retrouve les maisons sur pilotis et de belles scènes de pêche.





La poste du village
Les habitants sont appelés Intha, "les fils du lac" et ils ont mis au point des techniques très particulières. Par exemple, ils rament debout avec une jambe ce qui leur permet de distinguer les endroits où la profondeur est trop faible pour passer et de garder les mains libres pour la pêche. Ce peuple, rejeté par les Shan et n'ayant pas de terre, a inventer les jardins flottant. Il s'agit d'utiliser les végétaux qui se sont formés naturellement sur le lac (jacinthes d'eau, algues, herbes aquatiques) qu'ils découpent en bandes étroites et tirent dans le lac. Ils les arriment alors à des pieux puis les recouvrent de boue et de terre. Ils cultivent alors dessus ce dont ils ont besoin : salades, concombres, tomates, potirons, fleurs... Cela nous rappelle les uros, ces îles flottantes sur le lac Titicaca.


Pour la pêche, les Intha utilisent de grandes nasses coniques en osier qui coulissent le long d'une armature en bois. Ils la plongent à l'endroit où ils ont repéré le poisson et quand celui-ci est à l'intérieur, il le pique avec un trident pour l'attraper ou le faire fuir vers le filet. 




Oscar nourrit deux-trois mouettes avec du pain et c'est rapidement une nuée de volatiles qui tournent autour du bateau, attrapant celui-ci avant même qu'il ne tombe à l'eau.




On en profite pour discuter un peu avec les Israéliens qui nous expliquent leur service militaire. Il est obligatoire et dure 3 ans pour les garçons et 2 ans pour les filles. Ils peuvent exprimer leur souhait quant à leur affection et l'armée tâche d'y répondre au mieux.L'une était sniper, l'autre conduisait un char à la frontière avec Gaza et le troisième était parachutiste. Ils disent que certes, deux-trois ans à l'âge de 18 ans, c'est long mais qu'il faut être prêts en cas de guerre (cela laisse songeur...) et que l'ambiance est finalement sympa c'est un peu comme une colonie de vacances. Ils ne pensent pas qu'il y ait de mur autour de la bande de Gaza et imaginent que les Palestiniens peuvent se rendre où ils veulent. Nous sommes absolument sidérés par cet échange qui, malheureusement, est sans doute assez représentatif des jeunes Israéliens, qui ignorent totalement ce qui se passe à leurs portes et du fait de leur gouvernement. 

La traversée prend un peu plus d'une heure et nous arrivons finalement dans la ville de Nyaungshwe.


Nos gros sacs ont été transportés depuis Kalaw dans un hôtel du centre. 

Nous ne perdons pas de temps car nous décidons de partir le soir même. Sylvain croise par hasard Martine et Alain au milieu de la rue. L'échange est bref car nous avons pas mal de préparatifs avant de prendre le bus, mais c'est sympa de les retrouver à nouveau. Après une douche plus que nécessaire suite aux 3 jours de trek, nous montons dans le bus vers 18h30 en direction du sud-est du pays avec, pour prochaine étape, la ville de Hpa-An en pays Karen.

Après environ 30 minutes de route, nous ressentons un choc. Le bus pile et fait une embardée sur le côté. Tout le monde dans le bus va bien mais ce n'est malheureusement pas le cas des deux jeunes en scooter que nous venons de percuter. Ils ne portaient pas de casque et l'un reste immobile au sol tandis que l'autre respire avec grande difficulté. Ils sont chargés dans un pick-up et évacués, certainement en direction de l'hôpital le plus proche. 
Nous sommes sous le choc et l'on s'aperçoit que de nombreux civils sont en fait des policiers ou des militaires présents rapidement sur place. Le scooter est enlevé de sous le bus, le chauffeur et quelques passagers interrogés. Sylvain croit avoir vu un échange d'une liasse de billets entre un membre de la compagnie de bus et un policier.
On se rend compte du décalage qu'il peut y avoir par rapport aux pratiques auxquelles nous sommes habituées. Sonnés, nous changeons de car et repartons sur cette route de montagne en très mauvais état. Inutile de vous préciser que nous n'avons pas passé une bonne nuit, réveillés fréquemment en sursaut. Nous sommes pressés d'arriver à Hpa-An. 
Après un changement de bus à Bago, nous arrivons finalement à destination autour de midi.

3 commentaires:

  1. Encore de belles photos qui apaisent les occidentaux pressés ! Merci.
    Bonjour à Annie. Marie Hélène

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  2. Le trek avait l'air vraiment super :)

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  3. coucou c'est Julien from Grenoble ...
    ma foi très sympa votre blog ...et les articles très fournis ! ....heureusement que vous avez la tablette pour écrire pendant les longues heures de bus ^^
    Profitez bien de l'Indonésie !

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