samedi 30 août 2014

Latacunga et Quilotoa

Après une journée de bus, nous arrivons à Latacunga, située quasiment au centre de l'Equateur et à 2h au sud de Quito.
Nous avons trouvé une auberge très agréable proche de la place principale. Nous sommes dans un dortoir en deux parties situé au sous-sol et entièrement en pierre. Du coup, c'est très calme et cela donne du charme au cadre.

Notre partie du dortoir
Nous partageons la chambre avec 5 françaises très sympathiques, elles sont étudiantes en médecine et font leur internat aux Antilles-Guyane.

Après avoir fait le tour des distributeurs de la ville la veille au soir, nous retentons notre chance ce matin. Nous sommes lundi et les distributeurs se font apparemment souvent prendre d'assaut en fin de semaine. Nous attendons donc patiemment qu'ils soient rechargés. Les files d'attente s'allongent et peu après 10h nous pouvons enfin récupérer un peu de liquide.
Nous nous dirigeons ensuite vers le terminal de bus (oui vous allez croire que nous sommes fans de bus ;-) pour nous rendre à Chugchilan. 
Nous avons en effet décidé de réaliser la boucle autour de Quilotoa en commençant par le nord dont la beauté des paysages est assez réputée. Le souci est que les bus ne s'enchaînent pas bien et que cela peut prendre entre 2 et 4 jours pour faire le tour. 
Nous mettons quasiment 4h pour arriver Chugchilan au lieu des 2h annoncées. Mais les paysages sont effectivement magnifiques.

Route boucle nord
Femme qui porte la tenue tradtionnelle contenant un chapeau orné d'une plume de paon
Nous avions l'intention de marcher ensuite jusqu'à Quilotoa, village qui abrite le volcan du même nom.
Le Quilotoa est un volcan haut de 4 000 mètres et dont la particularité est que son cratère est rempli par un lac.
Malheureusement il est beaucoup plus tard que prévu et les locaux nous annoncent entre 1h et 4h de marche selon les personnes interrogées. Ils nous disent donc qu'il est un peu tard pour marcher car nous risquons de finir de nuit. Nous sommes amusés par la fantaisie des horaires qui passent du simple au quadruple, mais ne souhaitons tout de même pas prendre de risque. D'autant que la météo annonçait des orages dans la soirée. Enfin 1h ne nous parait pas du tout réaliste car il y a un peu plus de 10 km et 700m de dénivelé, donc ce sont des personnes qui n'ont jamais du emprunter ce sentier.

Une dame décide de nous aider et part se renseigner au village sur les possibilités de trouver un véhicule. Finalement, c'est le chauffeur de bus qui nous a conduit jusque là qui accepte de nous emmener pour 5$ par personne (soit moins de 4€). Nous sommes toujours avec les françaises rencontrées la veille.
Cela arrange tout le monde, le chauffeur car cela lui rapporte un peu de sous sans que cela soit déclaré, nous parce que ça nous fait gagner un temps précieux et nous évite de nous lever à 3h30 du matin pour avoir le prochain bus prévu que le lendemain et des habitants qui attendaient sur la place un véhicule inespéré. Donc tout le monde est content au final !

La piste annoncée dans notre guide Lonely Planet ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir car elle est en train d'être goudronnée au moment même où nous l'empruntons. Donc le coin va sûrement devenir plus touristique et plus fréquenté.

Vue sur la route entre Chugchilan et Quilotoa
Après 40 minutes de route, nous arrivons à Quilotoa où nous marchons jusqu'au bord volcan. La vue est époustouflante ! Le cratère est abrupte et splendide, un grand lac vert émeraude se détache 400 mètres en dessous de nous. C'est la première fois que nous contemplons un tel paysage.

Cratère du Quilotoa



Nous trouvons ensuite une charmante auberge, qui rappelle le far-west avec son décor tout en bois, ses cranes de vaches suspendus à la poutre centrale et ses 2 poêles à bois dans la pièce.

Pièce principale
Nous avons même un poêle à bois dans la chambre et aurons le plaisir de faire une petite flambée le soir pour nous réchauffer.

La chambre et son poêle à bois
Nous profitons de la fin de journée pour aller faire un petit tour d'horizon avec les françaises. Nous croisons des lamas et un alpaga.

Lama
Alpaga
Le lendemain matin nous sommes debout à 5h45 pour essayer d'assister au lever du soleil sur le volcan, mais le temps est couvert.
Bien qu'il y ait des chambres de libre, les propriétaires dorment à 4 sur un matelas à même le sol au coin du poêle. Puis ils rangent le matelas la journée.
Des gradés militaires occupent également l'auberge au coin du feu, pendant que leurs troupes ont dormi dehors dans le froid sous tente. Nous croisons une nuée de militaires dehors, ce sont en fait des policiers mais ils ont le statut militaire ici. 

Il fait déjà bien jour finalement quand nous attaquons le tour des crêtes du cratère vers 6h30. La vue est très jolie et la lumière plus belle que la veille.

Langue de sable
Vues sur les crêtes

Par contre, il y a beaucoup de vent et il est assez frais. Nous apprécions notre micro-doudoune et notre coupe-vent, ainsi que le bonnet et les gants.
Rapidement le chemin se corse, devient sablonneux, cela monte et descend raide et certains passages deviennent très étroits. Bref, pas un plaisir pour Elise !

Nous apercevons les volcans "jumeaux" Iliniza dont les cratères sont cachés sous les nuages.

Vue sur les volcans Iliniza

Après un peu plus de 4h, nous finissons le tour du cratère (contre 4h à 6h annoncées).

Sylvain descend ensuite jusqu'au lac. D'après les habitants, celui-ci n'aurait pas de fond, il semble toutefois que la profondeur serait d'environ 250 mètres. Elise n'a plus le courage de le suivre au regard de la longue cote qui s'annonce pour remonter et les 2h de rab. De plus, elle s'est fait balafré l'intérieur de la cuisse par une branche en marchant donc le frottement de la fermeture du pantalon-short ne rend pas la marche agréable.


Vue au fond du cratère

Nous loupons le bus qui retournait à Latacunga par le sud à 10 minutes près. Nous nous renseignons sur le prochain bus et là encore, on nous annonce 14h30, 15h, 16h, 17h ou aucun selon les personnes. 
Il est un peu plus de 13h et nous décidons donc d'aller manger un morceau. Il y a souvent des petits bouibouis qui proposent une formule "almuerzo" (= déjeuner) pour 2-3 $, un verre de jus compris. L'entrée est composée d'un bouillon aux légumes, de riz et quelques morceaux de poule ou poulet (cette fois-ci c'était juste les pattes de poule qui tremblotaient à la surface de la soupe) ; suivi d'un plat principal constitué de riz, de frites, de salade et d'un petit steak de vache ou un morceau de poulet (oui, comme en Bolivie et au Pérou, ils mangent beaucoup de poulet).
Nous en sommes juste à la soupe quand un bus arrive. La propriétaire du restaurant va voir le chauffeur pour qu'il nous attende (d'où les horaires aléatoires s'ils doivent attendre les gens). Nous sommes un peu gênés mais le chauffeur et son assistant viennent manger au même endroit que nous en fait.

Nous prenons ensuite la route. Deux petits garnements, Mickael et Kevin (prénoms très typiques !) sont devant nous devant le bus. Nous les prenons en photo et ils s'amusent de se voir à l'écran.

Mickael et Kevin

Ils ne se lassent pas par la suite de nous demander de prendre des photos de tout et n'importe quoi sur la route. Les paysages, même s'ils sont un peu en dessous de la partie nord (dont nous n'avons pas pu prendre beaucoup de photos), sont tout de même très jolis.



Nous arrivons à Latacunga assez rapidement et retournons dans notre auberge, où nous avons une chambre pour nous cette fois et dont le cadre est encore une fois très agréable.

Le lendemain matin, nous prenons un bus direction Quito, la capitale, que nous rejoignons en 2 petites heures. 
Notre première impression est plutôt agréable, la ville s'étend entre les collines et a l'air assez aérée. On aperçoit également quelques bâtiments historiques.

A très vite pour la suite !

Album photo par ici

lundi 25 août 2014

Cuenca

Coucou,

Nous voici donc à Cuenca où nous retrouvons le charme d'une jolie ville coloniale. Celle-ci est située à 2 500 mètres d'altitude et son centre historique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est vrai que le nombre d'églises et de beaux bâtiments est impressionnant.




Nous posons nos sacs dans, sans doute, l'hôtel le plus "classe" que nous ayons fait jusqu'à présent (20 $ la nuit avec petit déjeuner), le Bauhouse qui expose, peints sur ses murs, de nombreuses reproductions du célèbre musée d'art moderne berlinois. Il dispose d'une grande salle vidéo et d'une salle de jeux avec console et tout et tout ! (mais de murs en papier ;-)



Nous partons ensuite à la recherche d'un endroit pour dîner. Nous nous sentons tout de suite bien dans cette ville. Il y a assez peu de voitures, presque personne ne klaxonne et les gens laissent les piétons traverser, incroyable ! Il se dégage une atmosphère à la fois tranquille comme le long des pelouses bordant le rio et animée car c'est une ville étudiante.




Nous trouvons un très bon restaurant colombien où nous dégustons des haricots en sauce, de la saucisse succulente, de la banane légume parfaitement rôtie... bref, un régal !

Le lendemain, nous découvrons que la ville est aussi un centre culturel important avec 2 théâtres, de nombreuses librairies, des écoles de langue... On en profite pour trouver le guide de l'Equateur et pour échanger nos livres, nous en consommons beaucoup car la lecture est un excellent moyen de passer le temps dans le bus ! 

On retrouve avec plaisir des femmes habillées en tenue traditionnelle sauf qu'ici, le chapeau panama (fabriqué en Equateur, notamment à Montecristi et non au Panama) remplace parfois le chapeau melon porté plus au sud des Andes. Le nom "panama" vient du fait que les ouvriers qui ont creusé le canal de Panama en portaient pour se protéger du soleil. 

Pour le déjeuner, nous retournons au resto colombien où l'on se régale une fois encore pour 2,50 $ chacun (2 €) ! 

Nous n'avons pas vu de place centrale aussi belle depuis Cuzco. Ici eurent lieu des corridas jusqu'au XVIIIeme siècle. L'Eglise San Sebastian fait face à la cathédrale Inmaculada Concepcion, imposante avec son toit orné de grandes coupoles en céramique bleue importée de République Tchèque.




Autour de la place, nous retrouvons, comme dans de nombreuses villes sud-américaines, des cireurs de chaussures qui regardent nos sandales avec dépit. 



Le lendemain, réveil à l'aube pour aller visiter le parc national Cajas, situé à une heure de bus de Cuenca. Des pêcheurs montent avec leur canne à pêche pour taquiner la truite ! Nous arrivons sous le soleil et en profitons pour admirer le paysage de prairies d'altitude parsemé d'innombrables lacs. C'est une zone protégée où vivent de nombreux oiseaux, mammifères (lamas et vigognes) et une flore très spécifique.



Nous commençons notre balade en faisant le tour du lac Toreadora, puis empruntons un chemin bien balisé (en rose !) et agréable.



Nous traversons ensuite une foret d'arbres étranges, tordus dans tous les sens, des polylepis. C'est l'un des seuls arbres à pouvoir pousser à cette altitude.



Nous continuons notre chemin au milieu des lacs et des prairies. Si la flore est remarquable, en revanche, nous ne croiserons aucun mammifère.




Nous pique-niquons au bord de l'un des nombreux lacs, malheureusement le soleil a disparu, du coup il fait bien frais tout à coup.



De retour à Cuenca, nous nous renseignons sur les horaires des bus en direction du nord. 
Le temps nous manque un peu, nous aurions aimé faire une étape à Riobamba pour admirer le volcan Chimborazo mais finalement, nous décidons de prendre le bus pour Latacunga sans s'arrêter en chemin. Lors du voyage en bus, nous devinons le Chimborazo, noyé dans les nuages. 
La météo est un peu capricieuse depuis notre arrivée en Equateur, nous croisons les doigts pour avoir un rayon de soleil ces prochains jours ! 

Après 8h de bus, nous venons d'arriver dans la peu charmante Latacunga, notre 3eme étape équatorienne. 


vendredi 22 août 2014

Guayaquil et Puerto Lopez

Après 4h de minibus nous arrivons à Guayaquil vers minuit. Étant donné l'heure, nous prenons un taxi qui a du mal à trouver l'hôtel, car malgré l'adresse qu'on lui a donnée, il nous dit une fois arrivés dans la rue qu'il n'y a pas d'hôtel plus loin, donc il décide de changer de rue. Après avoir vérifié sur sa liste des hôtels de la ville, il a la même adresse que nous finalement. Donc on refait un petit tour de bloc et l'hôtel est bien à l'adresse indiquée.
Une fois arrivés à l'hôtel, le réceptionniste ne trouve pas notre réservation et veut nous obliger à prendre une chambre pour 2 nuits minimum. Il est plus de minuit, ça fait plus de 24h que nous faisons du bus et nous sommes crevés. Élise commence à perdre patience et à sa tête le réceptionniste sens qu'il ne faut pas insister, il finit par nous donner une chambre au prix réservé.
Après une bonne nuit de sommeil, nous revêtons shorts, tee-shirts et sandales et sortons nous balader. Il fait très beau et la température est de plus de 30°C. Depuis le temps que l'on attendait d'être sous des latitudes plus chaudes, nous sommes agréablement servis. :-)

Nous nous mettons en quête d'une agence pour trouver une croisière plongée pour les Galapagos. Nous cherchons une offre de dernière minute pour que cela nous coûte bien moins cher et cela se fait souvent pour compléter des bateaux sur le départ.
Malheureusement l'agence ferme sous notre nez, nous sommes samedi midi et l'agence est fermée l'après-midi, la personne nous dit de repasser le mardi.

Nous décidons donc d'aller nous balader sur le Malecon 2000, le remblais aménagé au bord du rio. Nous sommes assez étonnés car cela ressemble à un large complexe commercial bétonné, où tout est tourné vers la consommation.


Seul le bout du quai offre un peu plus de charme avec une vue sur un quartier tout en couleurs perché sur une petite colline.


Nous cherchons ensuite un guide sur l'Equateur type Routard ou Lonely Planet, mais le centre commercial, qui regorge d'énormément de petites boutiques, vend quasiment que des vêtements et chaussures, quand ce ne sont pas des coiffeurs ou boutiques de produits de beauté, mais pas de librairie, ou une seule qui vend peu de bouquins (un comble !).
En rentrant nous cherchons dans les pages jaunes, mais en dehors des librairies spécialisées sur la religion ou les manuels scolaires, il n'en existe pas d'autre dans cette ville, qui est la ville la plus peuplée du pays avec plus de 2 millions d'habitants. Tant pis, on verra plus tard.

Notre première impression sur l'Equateur est que cela nous change beaucoup du Pérou, de la Bolivie ou encore même de l'Argentine. On sent l'influence américaine partout, architecture des bâtiments, premiers "restaurants" que nous croisons (Mac Do, Pizza Hut, Burger King, KFC...), boutiques de fringues et chaussures partout, gens obèses...
La consommation a l'air d'être poussée à son comble ici. Ils ont même fait du dollar US leur monnaie.
Un peu perdus nous cherchons les tenues traditionnelles, mais cela ne semble pas faire partie du folklore local, en tout cas dans cette région. 
Nous décidons donc de quitter la ville dès le lendemain pour partir sur le bord de mer à Puerto Lopez.

Arrivés au terminal de bus, on croit d'abord s'être trompés car on se retrouve dans un immense centre commercial où il est plus facile d'acheter n'importe quoi d'autre qu'un billet de bus. Nous demandons donc à quelqu'un où nous pouvons trouver un guichet et ceux-ci sont tellement bien cachés qu'il nous conduit jusqu'à eux pour ne pas que l'on se perde.
Pour embarquer c'est plus "simple" il nous faut traverser toute la galerie et le quai se trouve au deuxième étage.
Une fois sur le quai, le bus est déjà-là. Nous nous apprêtons à monter dans celui-ci mais le chauffeur nous dit que le nôtre est le suivant. Nous devons en fait en laisser partir 3 avant qu'il y ait le nôtre et qui quittent la gare routière quasiment à vide. Nous ne comprenons pas bien pourquoi ils sont si à cheval sur l'horaire du billet car à côté de nous, les gens prennent d'assaut le premier bus qui arrive. Ils se battent même pour monter à bord, ça crie, ça bouscule et leur file d'attente n'en finit plus, c'est impressionnant ! Cette compagnie se nomme FBI, ce qui nous fait beaucoup rire (quand on vous dit qu'ils adorent les Etats-Unis...).
Nous nous n'avons pas le droit de monter dans le bus, mais au moins on se dit que l'on est tranquilles et qu'on ne se fera pas pousser au moment de monter à bord puisqu'il n'y a quasiment personne. ;-)

Après un trajet de 4h, nous arrivons à Puerto Lopez, petite ville touristique balnéaire. Nous avons choisi cette destination car elle est réputée pour accueillir des baleines à bosse, ainsi que les raies manta de juin à septembre. Donc avec un peu de chance nous pourrons peut-être en apercevoir.
Nous arrivons sous un petit crachin, mais il fait toujours autour de 30°C et surtout, quel plaisir de se retrouver au bord de la mer.
La propriétaire de l'auberge, Maxima, est très sympa, elle nous donne plein de conseils sur les environs, les excursions, les restaurants... et son auberge est très agréable, on s'y sent un peu comme à la maison.
Nous allons faire un tour sur le bord de plage pour nous renseigner sur les possibilités de plonger. Le premier club que nous consultons affiche complet pour les 3 prochains jours. Le deuxième nous propose de sortir dès le lendemain. Le troisième nous propose 4 plongées pour quasiment le prix de 2 chez les autres car il propose d'autres sites. Nous nous renseignons tout de même sur internet pour juger la réputation du club. Celui-ci est très récent et donc a besoin de se faire connaître, mais les avis lus à son sujet sont très positifs. La personne du club modifie même le site prévu le lendemain pour s'adapter à notre niveau et que nous puissions profiter au maximum.

Le lendemain matin, arrivés avec une demi-heure d'avance, nous en profitons pour faire un petit tour sur le marché au poisson situé en bout de la plage, les pêcheurs vendent en direct leurs prises du jour.


Et là nous apercevons notre premier fou à pattes bleues, qui est endémique à l'Equateur (nous pensions le trouver uniquement aux Galapagos d'ailleurs). Celui-ci attend le bec tendu qu'un petit bout de poisson tombe malencontreusement.


 Il y a également de nombreux pélicans autour des bateaux.




De retour au club, après avoir préparé notre matériel, nous prenons un 4x4 qui nous conduit sur une autre plage d'où nous devons embarquer. 
Au bout de celle-ci est basée une usine de traitement de poisson dont les émanations sont très fortes (ça pue les croquettes pour chat au poisson !).
Le bateau nous mène jusqu'à l'île Ahorcados, qui est en forme de pyramide avec 2 formations rocheuses sur les cotés en forme de cheminée. Elle sert de perchoir aux pélicans et fous.




Pendant le brief, une baleine émerge de l'eau à une cinquantaine de mètres du site (mais nous ne la verrons pas sous l'eau).
Nous sommes très contents de nous remettre à l'eau, cela nous manquait beaucoup !
Les fonds sont assez jolis, il y a de nombreux poissons et coraux de type tropicaux. Nous avons même la chance de croiser une tortue bien que la visibilité ne soit pas extraordinaire.

Pour la deuxième plongée nous changeons de site, pour aller face à la plage de l'île de Salango. Les fonds sont très différents, mais aussi beaux. Il y a beaucoup de gorgones vertes ce qui donne l'impression de se retrouver dans un jardin. Là aussi nous rencontrons une tortue à deux reprises. Nous croisons également un énorme poisson diodon (celui avec des piques partout qui se gonfle en cas de danger). Et surtout nous entendons les baleines chanter. C'est magique !!!! 
Le chant des baleines à bosse est très particulier et complexe, il ne peut s'entendre que pendant la période de reproduction.  

Ravis de nos deux premières plongées, nous remettons ça le lendemain. Pendant les 2h de navigation pour rejoindre le site de Bajo Cope, nous apercevons à plusieurs reprises des baleines au loin. Certaines frappent la surface de l'eau avec leur nageoire pectorale ou leur queue. D'autres font des sauts impressionnants. Le spectacle est superbe !
Nous avons même la chance d'assister à une scène de pêche de la part des fous qui se jettent comme des flèches dans l'eau. Nous avons l'impression de vivre des scènes du film Océan en direct live pour notre plus grand bonheur.
Pour la première plongée, les fonds sont encore plus beaux que la veille. Nous ne savons plus où donner de la tête avec les tortues, que nous n'arrivons plus à compter tellement nous en voyons. Nous croisons également plusieurs gros bancs de poissons. Et clou de la plongée, au moment où Sylvain voit une très grosse murène verte, Elise fonce quasiment dessus car elle a aperçu un hippocampe juste à côté (un rêve pour elle qui n'en avait encore jamais vu en plongée). Celui-ci est d'un jaune éclatant et assez gros, une dizaine de centimètres de haut sur 4-5 cm de large. Nous ne pensions pas qu'il en existait de si gros.
Nous loupons de peu une raie manta que l'équipage a pu apercevoir depuis le bateau. Tant pis ça sera pour une prochaine fois ! Nous sommes déjà tellement ravis de notre plongée, d'autant plus que la seconde sera tout aussi agréable.

Après avoir entendu les baleines au court des deux derniers jours et les avoir vues de loin, nous décidons de faire une sortie spécialement pour aller les voir de plus près.

Les baleines à bosse migrent tous les ans, elles passent l'été dans les eaux froides pour s'alimenter et l'hiver dans les eaux chaudes pour se reproduire et mettre bât. Elles parcourent ainsi environ 25 000 kilomètres par an. Depuis le moratoire de 1986 pour les protéger et l'arrêt de la chasse à la baleine à bosse par les japonais (en 2007), leur nombre est passé de 20 000 à 35 000 en 28 ans tandis que le nombre des autres grandes baleines reste stable ou diminue. 

Durant la navigation nous avons la chance d'apercevoir un groupe d'une trentaine de dauphins, puis un second groupe qui part dans la direction inverse.


Puis nous voyons une première baleine qui fait un saut spectaculaire (que nous n'avons pas le temps de prendre en photo). Ensuite c'est un groupe de 5 baleines que nous avons la chance d'approcher, il s'agit d'une femelle et de 4 mâles. C'est fabuleux ! Elles sont si gracieuses (malgré leur 15 tonnes !) et leurs sauts, bien que difficiles à prendre en photo, sont impressionnants.





Nous mitraillons de photos et pensons en avoir quelques unes pas trop mal. Nous arrivons à bien photographier leur immense queue qui est, en quelque sorte, leur empreinte digitale car elle est spécifique à chaque animal. Au large de Puerto Lopez, on dénombre environ 80 baleines à bosse actuellement.




Revenus à quai nous admirons les frégates au-dessus de nos têtes et les pélicans qui se posent sur les bateaux en volant majestueusement à fleur d'eau.


Puis tout d'un coup c'est une tortue qui vient respirer à la surface. :-) Les pêcheurs continuent de s'activer sur la plage.

C'était une journée fantastique, l'un de nos rêves est exaucé.

Nous profitons également de ce séjour pour faire une cure de poisson frais.

Le lendemain matin, nous nous mettons en route pour Cuenca et devons pour cela retourner sur nos pas jusqu'à Guayaquil, où nous aurons un bus tout de suite.
La route entre Guayaquil et Cuenca est très jolie avec une végétation tropicale très luxuriante, nous apercevons une belle mer de nuages à un moment donné avant de nous retrouver dans la brume quelques temps.



A très vite pour d'autres nouvelles !