mercredi 28 mai 2014

Esteros del Ibera

Coucou, 

Nous arrivons donc à la gare routière de Mercedes à 5h du matin, nous qui pensions avoir chaud dans le nord, c'est loupé... Ça caille et on ressort gants et bonnet. Notre bus pour rejoindre Carlos Pellegrini, village au bord de la réserve, ne part qu'à 12h30... Deux touristes nous abordent pour savoir si c'est nous qui sommes prévus avec eux dans le pick-up qui doit venir les chercher à 8h. Le chauffeur arrive, mais plus de place dans le pick-up, car se sont deux dames d'une soixantaine d'années qui sont prévues, il nous propose de monter à l'arrière, dans la benne histoire de rester au frais ! ;-)



Nous n'hésitons pas longtemps vu le temps d'attente pour le bus et nous nous amusons de voyager ainsi. L'avantage à l'arrière c'est qu'il y a une belle vue panoramique et nous apercevons déjà de nombreux oiseaux (aigles, hérons, aigrettes), des nandous et nos premiers capybaras (carpinchos en espagnol). 

Notre chauffeur nous dépose dans une jolie auberge où nous allons passer trois nuits.
Le village donne l'impression d'être replongé 30 ans en arrière. Il n'y a pas de bitume, les rues sont faites de sable, pas de panneaux publicitaires, le centre ville n'existe pas et les maisons sont toutes très espacées les unes des autres. Après l'agitation de Buenos Aires, le contraste est saisissant. Une multitude d'animaux se baladent en liberté, des chiens, des poules mais aussi des vaches et des chevaux.

Le parc Esteros del Ibera est une succession de lagunes bordées par une épaisse végétation aquatique, qui constitue de nombreuses îles flottantes se déplaçant au gré des vents.



Chaque Argentin croisé nous pose la même question : "Mais comment êtes-vous arrivés là ? Comment avez-vous entendu parler de cet endroit ?". Nous en avons déduit que les Français se faisaient rares dans le coin...

Nous profitons de ce premier après-midi pour nous promener sur les chemins à l'entrée du parc. Là, une dizaine de carpinchos broute tranquillement. Cela ressemble à un mélange entre un castor, un ragondin et un cochon... étrange mais ils nous sont plutôt sympathiques.



Les mâles peuvent peser jusqu'à 75 kg et le moins que l'on puisse dire, c'est que la bête est placide, rien ne semble pouvoir les empêcher de manger ! Nous n'avons pas encore atteint le premier chemin que trois renards se promènent sur la pelouse, nullement apeurés, on dirait presque des chiens qui se baladent.



Le sentier s'enfonce dans une végétation dense type tropicale. Il s'appelle le sentier des singes et en effet, au bout de 50 mètres, nous distinguons à travers les feuillages des singes hurleurs. Une pause photo s'impose est avant de reprendre notre route. Au détour d'un virage, Élise s'arrête et fait signe d'avancer doucement. Une biche est couchée à une dizaine de mètres de nous...



Le deuxième sentier emprunte une passerelle au-dessus de l'étang. Après quelques mètres, nous observons nos premiers caïmans qui se reposent et profitent de quelques rayons de soleil.



Plus loin, un chat sauvage de Geoffroy se lave sereinement, sans s'inquiéter de notre présence.



C'est ensuite un cerf qui se laisse observer de très près...



Non, nous ne sommes pas dans un zoo, tous ces animaux sont sauvages mais cela semble un peu irréel ! On a du mal à en croire nos yeux, sans compter qu'une multitude d'oiseaux parfois très colorés viennent se joindre au spectacle. 



De retour à l'auberge, nous dégustons une excellente milanesa (escalope milanaise) et le propriétaire nous organise une expédition en "lancha" (barque) pour le lendemain midi. Nous avons hâte !

L'excursion en bateau dure environ deux heures et dès l'arrivée à l'embarcadaire, le spectacle commence puisque qu'une loutre apparait furtivement à la surface de l'eau. 
Le guide nous explique en détail la réserve. Lorsque que l'on arrive près d'une "île flottante", il coupe le moteur et utilise une immense perche en bambou pour déplacer la lancha. Cela nous permet de nous approcher très près des nombreux caïmans, oiseaux, capibaras et cerfs qui peuplent cet endroit. Encore une fois, nous avons à peine le temps de poser l'appareil photo qu'une nouvelle espèce apparaît, pour notre plus grand bonheur !



Nous pensons que deux jours peuvent suffire pour avoir un bon aperçu du parc mais il n'y a pas de transport le dimanche donc nous refaisons la balade de l'entrée du parc. Les singes sont plus nombreux et nous arrivons à les voir davantage.



Nous admirons également avec quelle facilité les capibaras arrivent à nager malgré leur air pataud. A l'heure du déjeuner, un renard s'approche en toute discrétion pour tenter de nous voler notre sandwich !!!

Le soir, nous sympathisons avec un couple d'Argentins qui vivent dans la région de Cordoba. Nous venons d'apprendre les résultats des élections européennes en France, inutile de dire que nous faisons grise mine... Carlos, vétérinaire pour vaches laitières, nous dit de ne pas nous inquiéter, que tout cela est cyclique et que, de toute façon, ce ne sont pas les gouvernements mais les multinationales qui dirigent le monde. Il est impressionnant cet homme d'une soixantaine d'années, avec son bérêt de gaucho, sa clope au coin du bec et son maté à la main. Nous aurions aimé le prendre en photo mais nous sommes pas trop à l'aise avec cela. Avec sa femme, ils nous invitent à venir les voir chez eux, malheureusement, ce n'est pas sur notre route. Dommage !

Le lendemain, départ en bus à 5h30 du matin... s'il ne pleut pas trop car la piste n'est pas praticable sinon... or, il pleut une bonne partie de la nuit. On se lève tout de même, en vain, puis l'on se recouche à 6h pour essayer de finir notre nuit. Finalement, nous partirons à 14h pour Mercedes avec le même chauffeur qu'à l'aller, ainsi que les deux dames que nous avions recroisées entre temps. 
Nous profitons des derniers moments dans le magnifique jardin de l'auberge pour prendre quelques photos des papillons et des colibris qui profitent du soleil revenu.



En discutant avec les dames on leur dit que nous risquons de louper notre bus qui est à 16h20 et que le prochain part seulement à 2h30 du matin. Elles discutent donc avec le chauffeur qui accélère pour essayer de nous amener à temps au terminal. Il nous dépose à la gare routière à 16h15, nous courrons pour sauter à bord où nous acheterons directement nos billets... Nous voilà en route pour les chutes d'Iguazu, nous venons de nous économiser plus de 10h d'attente :-)
Arrivée prévue à 6h45 demain matin ! 

Besitos 

3 commentaires:

  1. Bien sympas toutes ces bêtes du bout du monde ! que la suite de vos aventures andines vous apporte le soleil et plein de joies. Bisous les aventuriers.
    Annie

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ces récits et superbes photos qui permettent de s'évader un peu de Paris.
    Et un très grand merci pour la carte postale arrivée le jour J, je ne sais pas comment t'as fait !
    Ca fait très plaisir.
    bon courage pour la suite,
    Fred

    RépondreSupprimer
  3. Super beau et très vivant avec tout c'est animaux, ils ne sont pas craintif !

    RépondreSupprimer

Merci de laisser votre prénom