vendredi 30 mai 2014

La mission jésuite de San Ignacio Mini

Nous marquons une petite étape à San Ignacio d'une nuit et une demi-journée, avant notre longue route vers Salta.
Cela fait déjà un mois et deux jours que nous sommes partis et nous n'avons pas vu le temps passé. Nous avons déjà presque bouclé notre programme argentin et pourtant, nous avons l'impression d'être aux prémices du voyage.

A San Ignacio se trouvent les ruines de Missions Jésuites. Ces derniers se sont installés en 1609 au Brésil puis furent chassées un peu plus au sud, en Argentine. 
Pendant cette période, ils ont évangélisé les indiens guaranis, respectant un minimum leur culture et leur langue afin de faciliter leur conversion (par exemple en faisant du guarani la langue officielle des missions). Peu à peu, les Missions s'agrandissent et des épidémies se développent.
A l'époque, l'Amérique latine est encore sous la domination espagnole et portuguaise. Les missionnaires seront dans l'obligation vers 1767, par ordre royal, d'abandonner les Missions. C'est également à ce moment que commencent à éclater les guerres d'indépendance dans différentes régions d'Amérique Latine.

Les ruines sont de toute beauté, en particulier la façade de l'église qui fait face à une immense place centrale recouverte de verdure aujourd'hui.



Elles permettent de bien se rendre compte de l'organisation de la communauté à l'époque. Nous sommes agréablement surpris car nous avions entendu dire que les Missions du Paraguay étaient beaucoup mieux conservées et nous nous attendions donc à trouver vraiment des ruines avec des pierres parsemées de-ci de-là, alors que l'on voit encore très bien les structures (fondations et murs des maisons, portails...).



Voilà pour cette petite pause histoire. En route pour la région de Salta avec un petit périple de... 18h de bus !


Les chutes d'Iguaçu

Nous voilà arrivés à Puerto Iguaçu au petit matin, nous déposons nos sacs à l'hôtel, prenons une petite douche puis direction, le Brésil.

Les chutes d'Iguaçu sont situées à la frontière de 3 pays : l'Argentine, le Brésil et le Paraguay. Nous commençons donc par le côté brésilien. Nous arrivons sur le site et nous sommes estomaqués par l'ampleur des cascades. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises, cela ne s'arrête pas à ce que nous avons devant nous, les chutes s'étirent sur 2,7 km et atteignent jusqu'à 80 m de haut.




Actuellement, il fait beau et le débit d'eau est très important, certains chemins seront donc inaccessibles. En 1 seconde, il tombe 1 750 m3 d'eau, c'est-à-dire de quoi presque remplir la fosse de plongée de Chartres (qui met plus d'une semaine à être remplie).



Nous poursuivons la balade jusqu'à la "Garganta del diablo" (la gorge du diable) qui forme un rideau spectaculaire dont la puissance crée un nuage de brume, à presque en croire qu'il pleut.




En plus des chutes, il y a de superbes papillons tout au long du chemin, et des coatis, sorte de lémuriens avec des griffes et des dents pointues. Nous ferons une malheureuse expérience au moment du déjeuner, attirés par les odeurs de nourriture, les coatis deviennent super agressifs et plus rien ne les effrait. Poursuivie par l'un d'entre eux, Elise finira par lâcher la bouffe sur laquelle le coati se rue en à peine 2 secondes. Grosse frayeur !

Coati brésilien (méchant !)

Papillon 88 (regardez ses ailes de plus près)

Le lendemain, nous nous rendons du côté argentin et là, la gestion du parc est bien différente, beaucoup moins commerciale, avec une sensibilité plus grande à l'environnement et la nature. Ici, toutes les poubelles ferment avec un système que les animaux ne peuvent pas ouvrir pour atteindre les potentiels restes de nourritures. (contrairement au Brésil où elles sont grandes ouvertes et où les coatis rentrent complètement). Côté argentin, les coatis sont chassés dès qu'ils s'approchent trop près, notamment des lieux de restauration, afin de ne pas les habituer. Et tout de suite, on sent qu'ils ont un comportement plus naturel et beaucoup moins agressif. Ici ils cherchent leur nourriture dans la forêt et non pas dans les sacs des gens.

Coati argentin (gentil qui fait la sieste)

De ce côté, on approche de très près grâce à de multiples passerelles et on se retrouve tantôt au-dessus, tantôt en-dessous des chutes.
Du coup, les 2 côtés sont très complémentaires, l'un pour avoir le recul, l'autre pour mesurer toute la puissance de l'eau.

Nous observons avec beaucoup d'attention la cime des arbres à la recherche d'un éventuel toucan ou de singes mais nous n'en verrons malheureusement pas. Le temps est couvert et nous décidons de retenter notre chance le lendemain. L'omniprésence des hélicoptères touristiques au-dessus du parc national n'aide pas à observer les animaux sauvages...
Cela valait malgré tout le coup de revenir car nous avons la chance d'avoir un grand soleil et donc des arcs-en-ciel un peu partout. Il y a beaucoup plus d'animaux aussi et le paysage prend des allures de jardin d'Eden.




Nous avons beaucoup apprécié cet endroit qui vaut presqu'à lui seul le voyage.




Nous reprenons la route pour faire une étape à San Ignacio, où se trouve les ruines d'anciennes Mission Jésuites.

A très vite

Album photo par ici

mercredi 28 mai 2014

Esteros del Ibera

Coucou, 

Nous arrivons donc à la gare routière de Mercedes à 5h du matin, nous qui pensions avoir chaud dans le nord, c'est loupé... Ça caille et on ressort gants et bonnet. Notre bus pour rejoindre Carlos Pellegrini, village au bord de la réserve, ne part qu'à 12h30... Deux touristes nous abordent pour savoir si c'est nous qui sommes prévus avec eux dans le pick-up qui doit venir les chercher à 8h. Le chauffeur arrive, mais plus de place dans le pick-up, car se sont deux dames d'une soixantaine d'années qui sont prévues, il nous propose de monter à l'arrière, dans la benne histoire de rester au frais ! ;-)



Nous n'hésitons pas longtemps vu le temps d'attente pour le bus et nous nous amusons de voyager ainsi. L'avantage à l'arrière c'est qu'il y a une belle vue panoramique et nous apercevons déjà de nombreux oiseaux (aigles, hérons, aigrettes), des nandous et nos premiers capybaras (carpinchos en espagnol). 

Notre chauffeur nous dépose dans une jolie auberge où nous allons passer trois nuits.
Le village donne l'impression d'être replongé 30 ans en arrière. Il n'y a pas de bitume, les rues sont faites de sable, pas de panneaux publicitaires, le centre ville n'existe pas et les maisons sont toutes très espacées les unes des autres. Après l'agitation de Buenos Aires, le contraste est saisissant. Une multitude d'animaux se baladent en liberté, des chiens, des poules mais aussi des vaches et des chevaux.

Le parc Esteros del Ibera est une succession de lagunes bordées par une épaisse végétation aquatique, qui constitue de nombreuses îles flottantes se déplaçant au gré des vents.



Chaque Argentin croisé nous pose la même question : "Mais comment êtes-vous arrivés là ? Comment avez-vous entendu parler de cet endroit ?". Nous en avons déduit que les Français se faisaient rares dans le coin...

Nous profitons de ce premier après-midi pour nous promener sur les chemins à l'entrée du parc. Là, une dizaine de carpinchos broute tranquillement. Cela ressemble à un mélange entre un castor, un ragondin et un cochon... étrange mais ils nous sont plutôt sympathiques.



Les mâles peuvent peser jusqu'à 75 kg et le moins que l'on puisse dire, c'est que la bête est placide, rien ne semble pouvoir les empêcher de manger ! Nous n'avons pas encore atteint le premier chemin que trois renards se promènent sur la pelouse, nullement apeurés, on dirait presque des chiens qui se baladent.



Le sentier s'enfonce dans une végétation dense type tropicale. Il s'appelle le sentier des singes et en effet, au bout de 50 mètres, nous distinguons à travers les feuillages des singes hurleurs. Une pause photo s'impose est avant de reprendre notre route. Au détour d'un virage, Élise s'arrête et fait signe d'avancer doucement. Une biche est couchée à une dizaine de mètres de nous...



Le deuxième sentier emprunte une passerelle au-dessus de l'étang. Après quelques mètres, nous observons nos premiers caïmans qui se reposent et profitent de quelques rayons de soleil.



Plus loin, un chat sauvage de Geoffroy se lave sereinement, sans s'inquiéter de notre présence.



C'est ensuite un cerf qui se laisse observer de très près...



Non, nous ne sommes pas dans un zoo, tous ces animaux sont sauvages mais cela semble un peu irréel ! On a du mal à en croire nos yeux, sans compter qu'une multitude d'oiseaux parfois très colorés viennent se joindre au spectacle. 



De retour à l'auberge, nous dégustons une excellente milanesa (escalope milanaise) et le propriétaire nous organise une expédition en "lancha" (barque) pour le lendemain midi. Nous avons hâte !

L'excursion en bateau dure environ deux heures et dès l'arrivée à l'embarcadaire, le spectacle commence puisque qu'une loutre apparait furtivement à la surface de l'eau. 
Le guide nous explique en détail la réserve. Lorsque que l'on arrive près d'une "île flottante", il coupe le moteur et utilise une immense perche en bambou pour déplacer la lancha. Cela nous permet de nous approcher très près des nombreux caïmans, oiseaux, capibaras et cerfs qui peuplent cet endroit. Encore une fois, nous avons à peine le temps de poser l'appareil photo qu'une nouvelle espèce apparaît, pour notre plus grand bonheur !



Nous pensons que deux jours peuvent suffire pour avoir un bon aperçu du parc mais il n'y a pas de transport le dimanche donc nous refaisons la balade de l'entrée du parc. Les singes sont plus nombreux et nous arrivons à les voir davantage.



Nous admirons également avec quelle facilité les capibaras arrivent à nager malgré leur air pataud. A l'heure du déjeuner, un renard s'approche en toute discrétion pour tenter de nous voler notre sandwich !!!

Le soir, nous sympathisons avec un couple d'Argentins qui vivent dans la région de Cordoba. Nous venons d'apprendre les résultats des élections européennes en France, inutile de dire que nous faisons grise mine... Carlos, vétérinaire pour vaches laitières, nous dit de ne pas nous inquiéter, que tout cela est cyclique et que, de toute façon, ce ne sont pas les gouvernements mais les multinationales qui dirigent le monde. Il est impressionnant cet homme d'une soixantaine d'années, avec son bérêt de gaucho, sa clope au coin du bec et son maté à la main. Nous aurions aimé le prendre en photo mais nous sommes pas trop à l'aise avec cela. Avec sa femme, ils nous invitent à venir les voir chez eux, malheureusement, ce n'est pas sur notre route. Dommage !

Le lendemain, départ en bus à 5h30 du matin... s'il ne pleut pas trop car la piste n'est pas praticable sinon... or, il pleut une bonne partie de la nuit. On se lève tout de même, en vain, puis l'on se recouche à 6h pour essayer de finir notre nuit. Finalement, nous partirons à 14h pour Mercedes avec le même chauffeur qu'à l'aller, ainsi que les deux dames que nous avions recroisées entre temps. 
Nous profitons des derniers moments dans le magnifique jardin de l'auberge pour prendre quelques photos des papillons et des colibris qui profitent du soleil revenu.



En discutant avec les dames on leur dit que nous risquons de louper notre bus qui est à 16h20 et que le prochain part seulement à 2h30 du matin. Elles discutent donc avec le chauffeur qui accélère pour essayer de nous amener à temps au terminal. Il nous dépose à la gare routière à 16h15, nous courrons pour sauter à bord où nous acheterons directement nos billets... Nous voilà en route pour les chutes d'Iguazu, nous venons de nous économiser plus de 10h d'attente :-)
Arrivée prévue à 6h45 demain matin ! 

Besitos 

samedi 24 mai 2014

De retour à Buenos Aires

Hola,

Nous voici de retour à notre point de départ, la capitale, sous la grisaille et la pluie et après avoir été loin de tout, c'est un peu dur le premier jour... 
On profite des quelques éclaircies de l'après-midi pour visiter le cimetière de la Recoleta. C'est un peu leur Père Lachaise à eux mais comme nous ne sommes pas trop familiers avec les célébrités argentines, du coup, on ne connaît pas grand monde. Les sépultures sont impressionnantes et nombreuses, beaucoup de monde est attroupé devant celui d'Eva Duarte Peron, Evita pour les argentins.



Le lendemain, la pluie nous dissuade de visiter le delta du Rio de la Plata. Du coup, on se replie à l'abri dans le théâtre Colon. Ce fut le plus grand d'Amérique du Sud au moment de sa construction. L'endroit est majestueux et le guide nous permet de mieux comprendre le contexte. Le théâtre est à la gloire de la culture européenne avec un mélange de style italien, français et allemand. Il y a jusqu'à 6 balcons, ceux destinés aux gens les plus modestes sont tout en haut. A chaque étage que l'on descend, une ampoule est ajoutée ce qui place les plus riches en pleine lumière et par conséquent les pauvres dans la pénombre !



Le jour suivant... de la pluie, pour changer ! Nous en profitons donc pour nous rendre au musée du bicentenaire qui relate en détail l'histoire argentine de l'indépendance à nos jours. Il est situé juste derrière la place de mai dans les anciennes douanes, dont les voûtes ont été conservées. Il permet de mieux comprendre le tumultueux passé du pays qui a traversé, il n'y a pas si longtemps, des heures très sombres... Cette visite nous a vraiment intéressé et nous a apporté quelques clés pour mieux comprendre la culture argentine.



Jeudi, pour notre dernier jour à Buenos Aires, nous reprenons la direction de la place de mai où les mères des disparus durant la dictature manifestent chaque semaine. La scène est très émouvante et une véritable force se dégage de ces femmes qui continuent, sans relâche, leur combat afin que les meurtriers de leurs enfants soient enfin jugés.



Le soir même, c'est le départ en bus de nuit pour Mercedes, ville étape depuis laquelle nous rejoignons Colonia Carlos Pellegrini pour visiter le parc Esteros del Ibera, très réputé pour ses animaux.

Des bisous et à bientôt pour un spécial 30 millions d'amis !

Album photo par ici

mardi 20 mai 2014

Ushuaia, el fin del mundo

Après 2 changements de bus, nous terminons la route vers Ushuaïa de nuit sous une tempête de neige. Nous arrivons donc à destination vers 23h, le fils du propriétaire de notre location nous accueille. Nous serons finalement en plein centre-ville, il nous conduit jusqu'à notre appartement et en profite pour nous faire découvrir ses bonnes adresses.



A notre réveil, il fait un temps splendide, aujourd'hui ça sera donc direction le glacier Martial qui surmonte la ville et d'où l'on a une très chouette vu sur le canal de Beagle. Ce canal relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique et marque la frontière entre l'Argentine et le Chili.



Partout en ville, nous voyons des affiches "Ushuaïa, capitale des îles Malouines". On sent que la guerre a beaucoup marqué les esprits avec de nombreux monuments en hommage aux disparus des Malouines, ainsi que certains noms de rues qui se réfèrent à cet évènement (Malvinas Argentinas, los héroes de Malvinas...).



Le soir, nous goûtons notre premier asado argentin. Un pur délice !
De la viande et du vin rouge, pas tellement original mais efficace ;-)

Le lendemain matin, nous nous réveillons avec un ciel aux couleurs rosées inimaginables. Il y a une lumière incroyable ici ! Seuls 1 000 km nous séparent du Pôle, par conséquent le soleil arasant irise les nuages et les montagnes.



Nous partons pour le parc national de la Tierra del Fuego. Le parc offre une jolie vue sur la baie de Lapataia où se réfugient de nombreux oiseaux. Nous apercevons également plusieurs barrages réalisés par des castors qui dévastent les bois de la région. Importés pour leur graisse et leur fourrure, n'ayant pas de prédateur ils ont proliféré ici. Nous n'avons pas pu apercevoir la bête qui préfère sortir vers 19h, c'est-à-dire à la nuit tombée.
Bien que le parc soit agréable, il semble un petit peu fade après Torres del Paine.

Barrage de castors

Samedi matin, nous voilà partis pour voguer sur le Canal de Beagle, la navigation est très agréable en cette saison car il n'y a pas le vent de l'été, c'est une vraie mer d'huile. Nous voyons de nombreux oiseaux, dont beaucoup de cormorans impériaux, ils ont le ventre blanc et on pourrait facilement les confondre avec des manchots, si ce n'est que ces derniers ne volent pas eux. Malheureusement, les manchots sont partis depuis avril vers les mers plus chaudes du nord.

Sur des îles au milieu du canal vivent quantité de lions de mer, les mâles sont impressionnants par leur taille, il y a pas mal de petits de 4 à 5 mois aussi. 






Nous mettons le cap sur le "phare des éclaireurs", nom donné suite à une expédition scientifique française.



Nous profitons de l'après-midi pour visiter le musée maritime installé dans l'ancien bagne d'Ushuaïa. Chaque cellule retrace une partie de l'histoire de la prison. L'un des pavillons a été laissé en l'état, pas de chauffage, très peu de lumière, cela donne une idée des conditions de vie des prisonniers. Il fait très froid et l'atmosphère est lourde. La visite est néanmoins très intéressante.
Sur les conseils de la guide du bateau, nous dînons dans un restaurant de fruits de mer afin de tester la spécialité locale, la centolla (araignée de mer). Pour Sylvain, ça sera truite au menu.

Dimanche, dernière journée à Ushuaïa, une fois encore le ciel est magnifique ! En cette belle journée ensoleillée, nous randonnons jusqu'à la Laguna Esmeralda. La ballade commence au milieu des bois enneigés, puis offre un panorama des montagnes alentours où serpente une petite rivière parfois déjà glacée. Arrivés au lac, celui-ci est entièrement gelé, on peut même y marcher sur quelques mètres. L'hiver, les locaux y montent faire du patin à glace.



Bien que nous ayons lu quelques critiques au sujet de l'esthétisme de la ville, nous en avons beaucoup apprécié les panoramas, son canal et ses musées, et nous sommes ravis d'être venus jusqu'à la ville la plus australe du monde.

Aujourd'hui, retour à Buenos Aires. Nous survolons l'extrémité des Andes enneigées.




Besitos

jeudi 15 mai 2014

Torres del Paine (Chile)

Après plusieurs nouvelles heures de bus et le passage de la frontière, nous arrivons dans le port de pêche de Puerto Natales au Chili. Que dire de cette ville... le contraste est un peu rude après les quelques jours passés dans la charmante ville d'El Chalten. 
Nous sommes cependant contents de retrouver un couple de français avec qui nous avons sympatisé (coucou à vous, Héloïse et Arnaud, si vous lisez ces quelques lignes).
Nous logeons chez un couple de Chiliens charmants mais aux goûts esthétiques d'un autre temps... on se croirait un peu chez une grand-mère dans les années 70...

Deux choix s'offrent à nous pour visiter le grand parc naturel de Torres del Paine : faire une randonnée de 5 jours appelée le "W" du fait de son tracé, ou bien, parcourir le parc en voiture. 
Vu la température et les prévisions météo, nous optons pour cette deuxième option mais aucune voiture n'est disponible pour les deux jours à venir. 
Ce sera donc deux jours de repos forcé dans cette "riante" ville... Nous les mettons à contribution pour récupérer et planifier la suite. Il faudra revenir à une période plus propice pour faire cette randonnée réputée.



Après avoir récupéré voiture et sac de couchage, c'est parti pour le fameux parc.





Sur la route, nous croisons tout d'abord des vaches et des moutons, puis des aigles et ce que nous prenons pour des vigognes. Ce sont en fait des guanacos qui se baladent librement au milieu des parcelles. Nous apprendrons que les vigognes sont plus fines et ne vivent qu'au-dessus de 4 000 mètres. Là encore, tout semble immense et démesuré. Les montagnes se profilent à l'horizon et quelques condors volent majestueusement au dessus de nos têtes.

Guanaco
Condors

Malgré une météo pas toujours radieuse, vent et neige sont de la partie, le cadre est envoûtant. Aux abords du parc, la route se transforme en piste bordée de lacs d'une couleur bleu-verte lumineuse. Le décor est vallonné, découpé et vraiment très varié.



Dans cette région hostile se côtoient une foule d'animaux : lièvres, guanacos, nandous, renards gris, oies de Magellan, flamands roses, condors, aigles et chevaux. Seul petit regret, les nuages amoncelés sur les Torres qui ne nous laissent que les deviner.

Nandous
Torres


Après ces deux superbes journées, retour à Puerto Natales où la nuit fut courte ! Départ à 6h45 de l'auberge pour la gare routière. Nous continuons toujours plus au sud et mettons le cap sur Ushuaïa, promis on ne descendra pas plus ! Nous profitons des 14h de bus pour trier les photos et écrire cet article. Après avoir pris un bac pour traverser le détroit de Magellan, nous sommes actuellement sur la Terre de Feu et longeons l'océan Atlantique !



A suivre...

Album photo par ici

jeudi 8 mai 2014

El Chalten et le Fitz Roy

Après 3h de trajet en bus au milieu de la pampa, nous apercevons en chemin vigognes (sorte de lama), condors, aigles, moutons, chevaux, nous voilà arrivés à El Chalten, petite bougarde de montagne pleine de charme.

Une marmotte se cache sur cette photo ;-)

Nous sommes agréablement surpris par leur prise en compte de l'environnement et la protection de leur parc. Avant de nous conduire au terminal, le bus marque un arrêt à la maison des guides. Là, nous recevons tous les conseils nécessaires pour profiter au maximum des environs en accord avec la durée de notre séjour (météo, conditions, niveau de difficulté...).
Nous nous rendons ensuite dans le B&B que nous avions réservé. Il s'agit d'une petite maison bleue adossée à la montagne. L'endroit est vraiment accueillant et on s'y sent rapidement comme chez soi.



Afin de se mettre en jambes pour les jours à venir, nous commençons par une petite balade jusqu'à une jolie cascade, ici aussi les arbres ont revêtus leur parure d'automne. La neige s'invite dans l'après-midi, tout comme le vent patagon, qui fidèle à sa réputation, souffle très fort, mais le soleil est prévu pour les deux jours à venir.
Le lendemain, nous partons randonner pour aller observer de plus près le Fitz Roy. Après avoir traversé une forêt digne des plus beaux contes, nous arrivons à un premier lac (Laguna Capri), où se reflète le majestueux Fitz Roy, la vue est sublime ! 

Fitz Roy - Laguna Capri
Nous continuons notre ascension jusqu'à la dernière étape (laguna de los tres) où la neige nous arrive jusqu'aux genoux. Elise est vraiment à la peine (cette montée me parait interminable) mais la récompense mérite vraiment un dernier effort.

Fitz Roy - Laguna de los tres

Après une bonne nuit de sommeil, nous voici repartis pour une nouvelle randonnée au pied du Cerro Torre, plus facile cette fois. Une fois de plus, le spectacle est au rendez-vous. Nous pique-niquons face au glacier et un invité surprise se joint à notre table, nous tombons nez-à-nez avec un aigle pas farouche du tout et qui s'approche à une trentaine de centimètres de nous. Nous ne pensions pas pouvoir en observer de si près.
Cerro Torre
Aigle Chimango
A droite, nos chaussures
C'est avec un petit pincement au coeur que nous quittons cet endroit que nous avons beaucoup apprécié pour reprendre la route vers le sud.
Aujourd'hui, nous faisons une étape à El Calafate où nous en avons profité pour aller observer les flamands roses.

Il n'est pas rose car c'est un jeune flamand

Demain nous serons au Chili pour d'autres aventures.

Hasta luego

Album photo par ici