jeudi 9 octobre 2014

Ile de Pâques

Après 6h d'avion, nous posons le pied sur la terre habitée la plus isolée au monde, l'île de Pâques ! L'endroit habité le plus proche est l'île Pitcairn à 2 000 km, la côte chilienne est à 3 700 km et Tahiti, notre prochaine destination, à 4 100 km. Il y a deux heures de décalage avec le reste du Chili (en moins). L'ouverture en 1967 de la liaison aérienne entre Santiago et Tahiti avec une étape sur l'île de Pâques a permis de désenclaver l'île. Aujourd'hui, plus de 65 000 personnes la visitent chaque année. 


La majorité des habitants sont polynésiens et ils appellent l'île Rapa Nui ce qui signifie "grande rame". Le nom occidental a été donné à l'île lors de sa découverte par les Européens, quand le Hollandais Jacob Roggeveen accosta en 1722, le dimanche de Pâques. L'île est assez petite, elle mesure 24 km de long pour 12 km de large et forme un triangle isocèle avec un volcan (maungu) à chaque angle. Son sommet est Tere Vaka au nord-ouest (507 m). 

A l'aéroport, nous apprenons qu'il faut payer un droit d'entrée pour visiter les principaux sites de l'île. Après nous être soulagés de 30 000 pesos chacun (40 €), nous retrouvons le propriétaire du camping que nous avions repéré et il nous propose de nous y emmener en voiture. Celui-ci est situé à deux pas de l'aéroport mais nos sacs sont devenus tellement lourds que nous acceptons sans hésiter sa proposition ! Il parle français car il est originaire de Tahiti et nous accueille avec un collier de fleurs de bougainvilliers couleur pourpre. Bien qu'un tiers des habitants de l'île soient du Chili ou d'Europe, ici, on est Polynésien avant tout, de par la langue, les tatouages, les danses, le surf, le canoë... il semble que l'entente avec le "colon" chilien soit parfois délicate. Par exemple, depuis 2010, un conflit foncier oppose un clan Rapa Nui et les propriétaires d'un hôtel de luxe de Hanga Roa construit sur un cimetière de la tribu. Des membres du clan ont occupé l'hôtel et la police est intervenue provoquant de violents heurts. Des panneaux dénonçant la situation sont toujours en évidence à l'entrée de l'hôtel. 



Notre camping est très sympa : nous sommes à 20 mètres de la mer, le terrain est grand et deux "Moais" (des reproductions) nous font face. Une grande cuisine est à disposition avec un système de casier qui ferme à clé, chaque tente à ses propres couverts, assiettes et gobelets ainsi qu'un peu de place pour ranger de la nourriture, le principe est vraiment pas mal. L'espace commun qui fait office de salon est agréable avec ses fauteuils et ses belles sculptures en bois.


Une fois notre nouvelle tente montée, nous profitons de notre début d'après-midi pour aller manger un délicieux hamburger à l'avocat, viande, mayo et tomates dans une gargote du coin. Une fois rassasiés, nous faisons quelques courses pour la semaine. Les prix sont assez vertigineux mais l'on s'y attendait, par exemple, la bouteille d'eau de 1,6 L est vendue 1 600 pesos (soit 2,10 €). Presque tout est importé par bateau depuis le Chili. 

Le soir, nous allons faire un petit tour dans le seul village de l'île, Hanga Roa qui compte 6 000 habitants. Nous croisons nos premiers Moais en route (des vrais cette fois) et en profitons pour faire un crochet par le centre de plongée. Nous rencontrons Henri, un aventurier qui a côtoyé Cousteau de près en réalisant de nombreuses missions sur la Calypso. Il connaît également Nicolas Hulot qu'il a accompagné dans des plongées exceptionnelles (notamment dans le désert d'Atacama et au lac Titicaca). Il commence à nous raconter ses expéditions à travers le monde, on est tombé sur un sacré personnage !




Après une bonne nuit sous notre tente, nous nous réveillons avec le levé du soleil à... 8h. Le soleil ici se couche et se lève tard, c'est plutôt une bonne idée ! Pour la matinée, nous décidons de grimper le volcan de la pointe sud-ouest, le Rano Kau qui culmine à 400 mètres. Durant la montée, nous avons un joli point de vue sur le village de Hanga Roa et ses environs.
Après une bonne heure de marche, nous atteignons le sommet du volcan. La vue est impressionnante, l'intérieur du cratère est parsemé de nombreux petits lacs, de roseaux et de flore endémique. Une partie de la ligne de crête est en train de s'effondrer et laisse entre-apercevoir la mer, c'est le Kari-Kari.



En contournant un peu le cratère, nous arrivons au site archéologique de Orongo. Il s'agit d'un ancien village cérémoniel qui surplombe les motu (îlots) de Nui, Iti et Kau Kau. Le point de vue est superbe, la mer est d'un bleu profond splendide. 


La première occupation du site date de la fin du XVIème siècle et le village n'était habité que pendant les cérémonies. A Orongo, les Rapa Nui célèbraient le dieu Make-Make (représenté sur plus de 500 dessins partout sur l'île), divinité de la fertilité, du printemps et de l'arrivée des oiseaux marins migrateurs. Cette nouvelle croyance adoptée durant le XVIème siècle a remplacé le culte des célèbres statues de pierre, les Moais. Au mois de septembre de chaque année, les chefs des différentes tribus de l'île (ou leurs représentants) se réunissaient pour une compétition un peu particulière. Il s'agissait d'être le premier à rapporter un oeuf de Manutara, un oiseau (sterne noire) qui niche sur le Motu Nui. Il fallait donc partir de Orongo, descendre la pente du volcan et nager jusqu'à l'îlet puis attendre de quelques jours à quelques semaines l'arrivée de l'oiseau. Ensuite, il devait refaire le chemin en sens inverse avec l'oeuf intact. Celui qui réussissait le premier l'épreuve devenait le nouveau Tagata-Manu, l'homme-oiseau qui vivait alors à l'écart jusqu'à la compétition suivante et était considéré comme un homme sacré. Le dernier concours eut lieu en 1867 lorsque les missionnaires catholiques arrivèrent.

Les oiseaux jouent un rôle important dans la culture Rapa Nui à la fois dans l'alimentation, en aidant les pêcheurs car ils survolent les bancs de poissons, les oeufs servaient d'ornements et pour les jeux, ils sont également très présents dans les mythes et légendes.

Les premières maisons que nous découvrons n'ont pas été restaurées et sont dans un triste état. Quand les anglais ont visité et pillé le site dans les années 1860, ils les ont saccagés pour récupérer les pétroglyphes (dessins gravés dans la pierre) fait par les Rapa Nui sur les toits des maisons. Ils ont également dérobé l'unique moai présent sur ce site et qui est aujourd'hui exposé au British Museum. Les maisons sont rondes, très basses et avec un toit recouvert de terre donnant l'impression qu'elles sont souterraines. Un peu plus loin, une vingtaine de maisons ont été restaurées et l'on se rend bien compte qu'il n'est pas possible d'y vivre de façon permanente du fait de leur exiguïté. Des pétroglyphes sont encore présents à la pointe du site mais le chemin s'effondre et il est actuellement interdit de l'emprunter. 




Après cette belle visite, nous redescendons et mangeons à nouveau un très bon hamburger dans notre "McDonald's" polynésien préféré ! L'après-midi, nous digérons notre repas, récupérons du voyage et faisons donc une longue sieste. 

Mercredi, nous demandons à Marta, la propriétaire du camping, où louer un véhicule. Elle nous dit d'aller dans la pension voisine tenue par sa soeur. Dix minutes plus tard, nous voici en selle sur un magnifique scooter équipés d'un casque type allemand durant la seconde guerre, sûrement pas très utile mais tellement esthétique !

Nous choisissons de prendre la route de la côte et de nous rendre directement au site de Rano Raraku avant que les mini-bus ne débarquent leur flot de touristes en tour organisé. Si les premières minutes de conduite ne sont pas évidentes, Sylvain devient assez vite un peu plus à l'aise au guidon de notre bolide ! La côte sud est très découpée et de nombreux cratères dominent l'horizon. 

C'est sur le volcan Rano Raraku que les Pascuans ont leur unique carrière pour extraire le tuff qui a servi à sculpter leurs célèbres statues Moai. Le site est parfois appelé la nurserie. Sur la route menant à la carrière, nous voyons déjà les géants de pierre se détacher sur le vert de l'herbe.


Le site se partage en deux parties : la carrière à droite et un chemin qui monte jusqu'au cratère sur la gauche. Nous commençons par la carrière et là, c'est un vrai choc. Plusieurs dizaines de Moais sont dressés droits ou penchés, d'autres sont couchés au sol et, semble-t-il de façon aléatoire.





L'expression de ces têtes est réellement fascinant, il se dégage de ce site une impression de puissance difficilement descriptible. Un peu plus haut, certains Moais sont encore inachevés et tous les stades de la construction sont présents sur le site permettant d'imaginer le travail colossal nécessaire.

Ce n'était pas des dieux mais plutôt une représentation des ancêtres, chaque tribu voulant ainsi montrer son pouvoir et rendre hommage aux anciens. Le plus grand Moai dressé mesure 12 mètres pour 80 tonnes, mais un autre encore inachevé fait plus de 21 mètres pour au moins 160 tonnes. Au total, 887 Moais ont été retrouvés sur l'île dont 397 sont restés dans la carrière et 288 ont été transportés et érigés à différents endroits de l'île.

Si la construction de ces géants est désormais bien comprise, il est plus difficile d'expliquer comment les habitants ont réussi à les déplacer depuis l'unique carrière. Différentes théories existent chez les archéologues : pour certains, ils les auraient déplacés debout à l'aide de cordes grâce à des mouvements de balancier ; d'autres pensent au contraire qu'ils étaient couchés et posés sur des rondins de bois pour les faire rouler. Évidemment, on retrouve des théories fantaisistes expliquant qu'ils seraient venus du ciel importés par des extra-terrestres. 
Après avoir admiré ces statues, nous grimpons jusqu'au cratère où se trouve un petit lac d'eau douce, une quinzaine de Moais se trouvent de l'autre côté du lac ainsi que des chevaux sauvages que nous retrouverons un peu partout sur l'île.


Direction ensuite vers le site Ahu Tongariki. Ahu signifie autel cérémoniel, c'est une plate forme sur laquelle étaient érigés un ou plusieurs Moais. Ici, il y en a 15 ! C'est le ahu le plus important de l'île et un village se trouvait jadis au pied de l'autel. C'est l'un des points de vue de l'île de Pâques les plus célèbres.




Tous les Moais des ahu ont été renversés, soit lors du terrible tremblement de terre suivi d'un tsunami de 1960, soit et surtout durant des guerres de clans pour la terre qui eurent lieu au XVIIIème siècle. Le but était de porter atteinte au moral de l'adversaire et de renverser symboliquement ses ancêtres. Les Moais des ahu qui sont encore debout ont été remis sur pied et parfois restaurés au XXème siècle. Ici, un des Moai est coiffé d'un chapeau rouge, un pukao. Là encore, les interprétations sont multiples. On ne sait pas s'il s'agissait d'un turban, d'un panier ou d'un chapeau cérémoniel. Tous les Moais sur Rapa Nui (sauf un ahu) sont tournés vers le centre de l'île. Voir ces immenses statues nous regarder en dominant la mer est un spectacle unique et inoubliable. 

Nous remontons ensuite sur notre engin, en route pour le nord et la plage d'Anakena, la seule grande plage de Rapa Nui. Là encore, le lieu est absolument fabuleux : une plage de sable blanc, de l'eau bleue transparente, des cocotiers, des chevaux sauvages et des Moais... Deux ahu bordent la plage, ahu Ature Huki avec un Moai unique et l'autre, nommé ahu Nau Nau, composé de 7 statues dont 4 coiffées. L'endroit est paradisiaque.




Pour rentrer sur Hanga Roa, nous empruntons de nouveau la route de la côte en nous arrêtant régulièrement car de nombreux sites archéologiques bordent le chemin. La plupart sont des ahu où les Moais ont été renversés, et parfois brisés dans leur chute, et qui ont été laissés en l'état. 
Nous faisons un premier stop pour aller observer la mer et nous tombons sur une étrange pierre ronde entourée de quatre autres pierres, tout aussi ronde. Nous apprendrons plus tard que ce sont les pierres magnétiques du site de Te Pito Kura, elles dégagent une énergie positive... dommage, nous n'avons pas posés les mains dessus !

Plus loin, nous pouvons admirer des pétroglyphes, en plutôt bon état, sur le site de Papa Vaka. Ils représentent des animaux marins (baleine, thon) et le dieu Make-Make.

Enfin, nous faisons un dernier arrêt pour découvrir un étrange instrument de musique, le Pu O Hiro (trompette de Hiro), une pierre creuse et trouée dans laquelle les Rapa Nui soufflaient et frappaient pour produire des sons et s'assurer une bonne pêche. Cette pierre était également un trophée de guerre que les tribus de l'île se disputaient.  

Le lendemain, nous retournons à l'aube voir les 15 Moais d'Ahu Tongariki pour le lever du soleil. Malheureusement, nous arrivons trempés au site car il s'est mit à pleuvoir et le soleil ne se montrera qu'un cours instant à travers les nuages, dommage. Nous prenons l'après-midi pour récupérer et nous faire sécher !


Vendredi, nous partons retrouver Henri, l'explorateur, pour découvrir l'île sous l'eau ! Au programme, le site de l'arche perdue. Nous serons tous seuls avec lui. Après un rapide trajet en bateau, nous nous mettons à l'eau. Après les 4 mètres de visibilité aux Galapagos, c'est un choc ! L'eau est moins fraîche que ce à quoi l'on s'attendait (21° C) et elle est translucide, la visibilité dépasse les 40 mètres, nous n'avions jamais vu cela. La descente dans ce bleu profond jusqu'à 38 mètres donne la sensation d'être en chute libre et est un pur régal. Au fond, pas un centimètre sans corail ! A perte de vue, tout est tapissé de vie. L'effet est impressionnant d'autant plus qu'il y a relativement peu de poissons. Le relief est très sympa, nous passons sous des arches, dans des petits tunnels et au milieu de canyons. Sur terre comme sous l'eau, Rapa Nui est incroyable. Henri nous dira que c'est ici que la visibilité est la meilleure au monde et on le croit volontiers !





L'après-midi, nous allons visiter le musée pour en savoir un peu plus sur les nombreux mystères de l'île. Celui-ci est très bien fait et de grands panneaux explicatifs détaillent l'histoire de cette civilisation. Les premiers habitants venaient sans doute des Marquises et selon la légende, Rapa Nui fut colonisé par Hotu Matu'a, le premier roi (Ariki Mau) de l'île. Ses six enfants sont à l'origine des premiers mata (tribus) de Rapa Nui.

Nous apprenons également que les anciens Rapa Nui avaient une écriture, le Rongo-Rongo, gravé sur des tablettes ou sculpté sur du bois. Malheureusement, cette langue reste aujourd'hui une énigme. 
L'histoire ancienne de l'île est découpée en trois phases : une de peuplement entre 800 et 1 200 ; la phase Ahu Moai où les statues furent érigées et qui dura jusqu'au XVIIème siècle ; enfin, la période Huri Moai marquée de nombreux conflits et l'abandon des Moais au profit du culte de Tangata-Manu jusqu'à l'arrivée des premiers missionnaires en 1864. La population de l'île qui a culminé au XVIIème à 15 000 habitants est alors réduite à une centaine de personnes du fait de l'introduction de maladies par les Européens mais également à cause des marchands Chiliens venus chercher des esclaves. Utilisés dans les mines de guano des îles Chincha, 90 % des captifs seront morts avant de pouvoir regagner leur île.


Au musée sont également exposés quelques jolis objets, comme des statuettes de cérémonie en bois, des outils ayant servis à sculpter les Moais ou encore des tablettes gravées en Rongo-Rongo.




Pour le dîner, nous allons chercher du poisson frais sur le port. Le seul pêcheur présent nous propose des thons d'au moins 5 kilos... mais quand on lui dit que cela risque de faire beaucoup pour deux, il sort de sa cagette un poisson du coin dont on a oublié le nom et qui fait 2 kilos. Cela s'avère meilleur que le thon car un peu plus gras et donc beaucoup moins sec, il nous régalera durant deux repas !


Le samedi, nous décidons à nouveau de louer un scooter pour visiter les lieux que nous n'avons pas eu le temps de faire. Nous commençons par ahu Vinapu, juste derrière l'aéroport. Il s'agit de Moais renversés mais il y a aussi de très gros pukao qui jonchent le sol du site.




Plus à l'intérieur de l'île, nous visitons justement la carrière d'où étaient extraits les chapeaux, c'est Puna Pau. En bas de la carrière, de nombreux pukao témoignent de l'intense activité qui devait régner ici. Certains sont immenses et on pense que les Rapa Nui utilisaient leur forme ronde pour les faire rouler. Cependant, les archéologues ne savent pas si les Moais étaient dressés avec ou s'ils étaient rajoutés une fois la statue érigée. 



Nous terminons nos visites des ahu par le lieu appelé ahu Akivi où 7 Moais regardent la mer. C'est le seul site où les statues sont orientées ainsi. Ils ont les orbites des yeux très creusées. Une fois le Moai debout, un sacerdote était chargé de placer les yeux symbolisant l'âme de l'ancêtre. Ceux-ci étaient taillés dans du corail blanc et l'iris fait en obsidienne ou bien en roche volcanique rouge à l'instar des pukao.



Nous nous arrêtons à nouveau sur la route de l'intérieur pour grimper au sommet de l'île, sur le Maunga Tere Vaka (511 mètres). La chemin monte tranquillement à travers une forêt d'eucalyptus puis sur des collines où de nombreux chevaux sauvages se promènent. Bien que le volcan est été classé zone de récupération pour la végétation et qu'il est strictement interdit d'y monter en véhicule, cela n'empêche pas 4 **** d'aller jusqu'au sommet en 4x4, puis 8 **** en motos cross de venir nous polluer l'atmosphère. L'île manque cruellement de rangers, et de l'argent qui vient des billets du parc, une grande partie retourne sur le continent. C'est en partie pour cela que les Rapa Nui ne veulent plus être rattachés administrativement à la région de Valparaiso. 
Du sommet, la vue est spectaculaire et c'est la première fois que nous avons la chance de voir la mer à 360° depuis la terre ! On distingue les deux autres pointes de l'île, de Rano Kau jusqu'à Poike.




Après avoir savouré de très bons empanadas, nous redescendons et décidons de retourner à la carrière des Moais, Rano Raraku. L'impression en visitant une seconde fois ce sanctuaire est aussi forte que la première fois. Les appareils photos restent davantage dans nos poches et nous nous immergeons peut-être encore un peu plus dans cette atmosphère magique. Nous découvrons des détails que nous avions loupés la première fois bien que nous ayons parcouru le site de fond en comble.

Pour finir la journée, un petit tour à la plage des Moais, Anakena. L'eau est fraîche et la visibilité est moins bonne que lors de notre plongée car les vagues soulèvent le fin sable blanc. 

Le lendemain, nous décidons de tenter de nouveau notre chance pour le lever de soleil sur ahu Tongariki. La lumière sur la route est superbe. Cette fois, c'est avec succès que nous voyons le soleil émergé derrière les 15, nous en restons sans voix tellement c'est splendide.





Pour le retour, nous croisons fort les doigts car la jauge d'essence est depuis un moment dans le rouge mais nous arriverons tout de même jusqu'à l'unique station service de l'île ! Nous profitons d'avoir le scooter pour aller à une petite grotte au pied du Rano Kau. La mer est agitée et les vagues viennent se fracasser au pied de la falaise. Dans cette grotte, il reste quelques dessins sur les parois et l'on peut reconnaître le motif caractéristique de l'oiseau sacré.



Au programme de l'après-midi, repos, tri des nombreuses photos et début de rédaction de ce long article ! Nous irons également admirer les surfeurs qui se régalent dans les vagues, la mer a encore grossi et nous ne sommes pas loin de la tempête !  

Nous voilà déjà le dernier jour et nous avons trouvé, encore une fois, que le temps était passé bien vite. Une semaine est vraiment nécessaire si l'on veut pleinement profiter de l'île sans courir. Nous avons encore rencontré pleins de voyageurs sympas dont Alizée et Aurélien, un couple de lyonnais que nous saluons au passage !
Ce matin, nous replions la tente et faisons nos sacs dans le vent car ça souffle fort. 
Nous profitons de nos derniers moments sur l'île pour aller faire une ballade à pied afin de visiter quelques grottes. Pas mal de surfeurs sont dans l'eau pour profiter de la belle houle. Le sentier longe la côte et nous passons devant plusieurs Moais dont le ahu Tahai avec 5 statues juste au bord de la mer, on ne s'en lasse pas ! 
La première grotte est superbe. Nous y pénétrons par un petit passage étroit et heureusement, nous avons pensé à amener nos lampes car le tunnel n'est ni très haut, ni très large au début. Le conduit se divise en deux à la fin et chaque passage abouti sur une fenêtre à même la falaise au-dessus de la mer déchaînée ! Après nous être remplis les yeux, nous continuons notre chemin pour atteindre la deuxième grotte. Un premier boyau à moitié ouvert donne d'un côté sur un luxuriant jardin de bananiers et de l'autre sur une mare d'eau couverte par la roche. Du côté opposé, c'est une suite de tunnels avec tous les 100 mètres environ une ouverture au plafond par où rentre la lumière.




Après cette ultime visite, retour au pas de course vers le camping car nous sommes un peu juste au niveau du timing. Nous prenons quand même quelques minutes pour aller manger une excellente glace sur le port.
Après une bonne douche pour se décrasser et une fois notre dîner purée-saucisse avalé, nous demandons à Marta si elle peut nous conduire jusqu'à l'aéroport ce qu'elle fait avec sa bonne humeur habituelle. 

Nous sommes maintenant dans l'avion pour Papeete, avec les 5 heures de décalage horaire, notre journée aura duré 29h ! Nous terminons donc en beauté ces 5 mois de voyage en Amérique du Sud. C'est passé tellement vite que l'on a l'impression d'avoir juste survolé toutes nos destinations mais on en a quand même profité au maximum !

A bientôt pour la suite en Polynésie !!!

Album photo ici

4 commentaires:

  1. Merci pour cette merveilleuse visite de l'Ile de Pâques . Attention cependant aux casques à pointe !
    A bientôt en Polynésie . Plein de gros bisous Philippe

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  2. Dans mon top 5 des reportages, celui ci viendrait surement en tête, et encore, j'attends les photos!!!
    profitez de chaque instant ,
    gros gros bisous!
    Annie

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  3. Il aurait été dommage de ne pas vous voir avec vos casques si élégants....
    Les statues avec les yeux sont particulièrement impressionnantes.
    mieux qu'un reportage de GEO.
    Pensées lointaines pour vous.
    Annie

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  4. Vive le retour des marmottes dans l'album!

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